PARIS
C’est la recherche de pittoresque qui a fait de Félix Thiollier (1842-1914), né à Saint-Étienne, un des premiers photographes du monde industriel. Il laisse un inventaire de sa région natale dans son chef-d’œuvre, « Le Forez pittoresque et monumental ». Rien ne prédestinait ce rubanier aisé à abandonner ses activités à l’âge de 35 ans pour se consacrer à l’art et l’archéologie. Il se lance alors dans l’édition d’ouvrages illustrés par ses propres clichés pour défendre et promouvoir les richesses de sa région et ses amis artistes. C’est la notion de pittoresque qui le guide. Un rapport à une nature déserte emprunt d’émotion avec des valeurs contrastées dans des atmosphères crépusculaires. Il parcourt cette région d’étangs et de montagnes avec son ami le peintre Auguste Ravier, s’attachant aux reflets et aux cieux. C’est avec ce même regard qu’il s’attachera aux sites miniers, à leurs architectures et aux volutes de fumées atmosphériques en y insérant l’activité laborieuse de l’homme. Une œuvre restée confidentielle qui trouve aujourd’hui sa place dans l’histoire de la photographie.
Musée d’Orsay (tél. 01.40.49.48.14, www.musee-orsay.fr), tous les jours sauf le lundi, de 9 h 30 à 18 heures, le jeudi jusqu’à 21 h 45. Jusqu’au10 mars
VERSAILLES
Versailles et l’Antique
Louis XIV souhaite que Versailles soit une nouvelle Rome. En se réappropriant l’antique, il associe son pouvoir à la gloire. Il fait venir à Versailles les antiques des collections royales (« Artémis », dite « Diane de Versailles »), il en acquiert d’autres (« Cincinnatus savelli » ou « Hermès rattachant sa sandale ») et en fait copier (« Vénus pudique » dite « Vénus Médicis »). D’autres encore lui sont offertes, comme la « Vénus d’Arles ». La figure solaire d’Apollon domine le château et les jardins (« Latone et ses enfants »). Les modèles et grandes figures de l’antiquité inspirent les artistes pour les tentures (« le Triomphe d’Alexandre ») ou les tableaux (« Thomyris fait plonger la tête de Cyrus dans un vase rempli de sang », de Rubens). L’architecture, le décor, l’art de l’éphémère sont aussi touchés par l’antique. À la fin du XVIIe siècle, une mythologie galante se développe, dont témoigne la voûte du salon d’Hercule, et au XVIIIe les femmes revêtent pour les peintres les apparences des déesses (Madame de Pompadour en Diane chasseresse, de Nattier). L’antique aura inspiré trois règnes et tous les champs artistiques. L’exposition présente 200 œuvres, certaines revenant à Versailles pour la première fois depuis la Révolution.
Château de Versailles (tél. 01.30.83.78.00, www.chateauversailles.fr), tous les jours, sauf le lundi, de 9 heures à 17 h 30. Jusqu’au 17 mars.
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