« Falstaff » à Glyndebourne

Dans la série des archives du festival d’opéra de Glyndebourne rééditées dans une collection luxueuse (« le Quotidien » du 28 novembre 2011) vient de paraître un « Falstaff », de Verdi, de 1960. Vittorio Gui à la baguette donnait au Royal Philharmonic Orchestra un ton très italien et, dans la distribution, Sesto Bruscantini, Ilva Ligabue et Hugues Cuénod faisaient chanter la langue. Seul ombre au tableau : le sir John de Geraint Evans, décidément trop anglais.Comme toujours, le livret est superbement illustré, avec les photos de cette légendaire production de Carl Ebert qui fut télévisée, ce qui laisse l’espoir de voir un jour la vidéo disponible.

1 album de 2 cd Glyndebourne Opus Arte (distr. Codaex).

« Andrea Chenier », de Giordano

Enregistrement de studio londonien de 1978, cet « Andrea Chenier » de Giordano affichait ce que l’on pouvait faire de mieux à l’époque. Il restera dans l’histoire du disque comme un des meilleurs pour la Maddalena de Renata Scotto, si fragile et si dramatique. Plácido Domingo n’était pas au mieux de sa forme, mais il est si musicien qu’il s’en tire avec un Chénier très acceptable. Sherill Milnes et Maria Ewing, autres gloires du Metropolitan Opera de New York, complètent cette belle affiche. Mais c’est la direction de James Levine, si colorée et imagée, qui fait, avec Scotto, le prix historique de cet enregistrement réédité aujourd’hui dans une collection économique.

2 CD Sony (Collection Sony Opera House).

« Los Pájaros Perdidos »

Quelle pièce succulente que ce South American Project de Christina Pluhar et son ensemble L’Arpeggiata. Délaissant pour un temps ses recherches sur le baroque européen, la musicienne autrichienne se tourne vers l’Amérique du Sud et, avec la complicité de Philippe Jaroussky, Lucilla Galeazzi, Luciana Mancini, entre autres, s’attaque au « baroque vivant » de ce continent, avec ses instruments spécifiques, ses danses, ses styles. Cela nous vaut un somptueux recueil de perles des folklores argentins, vénézuélien, paraguayen et, pour couronner le tout, un admirable « Fandango de Soler » et le célébrissime « Besame mucho ». Un régal !

1 album illustré + CD Virgin Classics.