Les masques de jade mayas
Les masques de jade accompagnaient dans leurs tombes les souverains des cités-États les plus puissantes de la civilisation maya. Quinze d’entre eux, découverts au cours des dernières décennies, sont exposés dans leur contexte funéraire pour la première fois en Europe.
La civilisation maya, ou peuple du maïs, se développe sur un mode décentralisé de - 1600 jusqu’à l’arrivée des conquistadores au XVIe siècle entre le sud du Mexique et le nord de l’Amérique centrale. Au cours de son âge d’or (250- 900), apparaissent les masques rituels qui permettent au souverain de s’emparer de l’identité de la divinité et, dans sa tombe, d’assurer son passage vers l’au-delà. Le jade, considéré comme un élément primordial, est utilisé en mosaïques avec des coquillages, obsidienne, hématite. Certains, comme celui du Roi Pakal, fixent les traits, d’autres portés lors de cérémonies cultuelles s‘inspirent du panthéon maya, en particulier de K’awill, dieu du maïs, qui assure la continuité des cycles cosmiques. On les reconnaît à leur forme oblongue rappelant celle d’un épi. Sept tombes en provenance des cités de Palenque, Calakmul, Oxkintok, Dzibanché ont été reconstituées mettant en scène le souverain entouré de ses parures et offrandes. Ils nous introduisent dans le panthéon de cette société militaire de bâtisseurs et de marchands.
L’expressionnisme allemand
L’expressionnisme allemand, comme le titre de l’exposition – « Expressionismus & Expressionismi » le suggère, n’est pas monolithe. Brücke et Der Blaue Reiter, deux mouvements que tout oppose, en sont à l’origine au début de XIXe siècle. C’est sur cette confrontation que se déroule l’exposition, avec des prêts de 150 œuvres en provenance d’institutions de références.
En 1905, à Dresde, une communauté d’artistes autodidactes (Bleyl, Heckel, Ludwig Kirchner, Schmidt-Rottluff), libres de toute attache académique, prône une peinture intuitive dans laquelle, aux sensations subjectives, répond l’exaltation de la couleur. Die Brucke est né, pont entre la tradition et l’inconnu. D’autres artistes se joignent au mouvement, Nolde, Pechstein…, mais des différends répétés font éclater le groupe, qui se sépare en 1913.
Der Blaue Reiter (le cavalier bleu) naît à Munich en 1911 à l’initiative de Kandinsky et de Marc avec une démarche plus intellectuelle, autour du concept « d’œuvre d’art totale ». S’y joignent Macke, Larionov, Campendonk…, et deux femmes, Werefkin et Münter. Le groupe international sera à l’origine de la grande révolution artistique du siècle, l’abstraction, et disparaîtra avec la première guerre.
Leurs convergences, une palette vive issue du fauvisme, la présence d’animaux, le cheval en particulier. Mais la couleur est violente, contrastée, et le dessin anguleux pour le premier, les tons sont adoucis et la ligne souple pour le second. La création émotionnelle et révoltée de l’un s’oppose à la recherche d’un équilibre non dénué de spiritualité et d’une nouvelle harmonie pour l’autre.
Pinacothèque de Paris (28, place de la Madeleine, 8e, tél. 01.42.68.02.01, www.pinacotheque.com), tous les jours de 10 h 30 à 18 h 30, nocturne le vendredi jusqu’à 21 heures : les masques de jade mayas, jusqu’au 11 juin ; Expressionismus & Expressionismi - Berlin-Munich 1905-1920, jusqu’au 11 mars.
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