UN HOMME d’aventures est un aventurier, une femme d’aventures une femme galante, rappelle l’écrivain (« la Vénus aux fleurs », « la Femme aux cheveux rouges », « les Amis de Céleste »...) et journaliste François Cérésa dans « le Roman des aventuriers »(1).
Tout est une question de terme, et la vingtaine de personnages célébrés sont aussi bien des héros de fiction que des aventuriers de la réalité. Ulysse, le Caravage, Anne Bonny, les cow-boys et les indiens, Rhett Butler, Karen Blixen, Tintin, Alain Bombard..., l’aventure selon François Cérésa se décline sous toutes ses formes – et également dans l’écriture, qui va, elle aussi, de l’avant.
On serait presque tenté, pour annoncer « les Excentriques » (2), de n’évoquer que le titre de fondateur et président de l’Académie internationale du rat de son auteur, Michel Dansel ! Mais on sait que ce spécialiste de l’insolite de Paris, également romancier, est aussi docteur en littérature et civilisation françaises et diplômé de l’École pratique des hautes études. Son essai, consacré à des personnages par essence inclassables, qui inquiètent et fascinent à la fois, est donc loin d’être anecdotique, bien qu’il fourmille d’histoires sur la face cachée et le jardin secret de ces marginaux.
À noter que l’auteur s’est attaché aux excentriques positifs : les créateurs, les inventeurs, les novateurs et autres artistes à la démarche émancipatrice, et qu’il a écarté les cas relevant de la justice ou de la psychiatrie lourde pour faire la part belle aux intermittents de l’excentricité.
Auteur d’une trentaine d’ouvrages, Christian Combaz a quitté Paris pour la province depuis trente ans. On n’est pas surpris que dans « Gens de Campagnol » (3) il parle de la France « profonde », non dans un pamphlet populiste mais dans une chronique villageoise jubilatoire où le narrateur met en scène la France des campagnes, des « braves gens » dont on se moque généralement, dans tous les sens du terme.
Ses personnages relèvent de la fiction, ils « ne représentent personne en particulier mais une France qu’on n’entend plus et qu’il est temps d’écouter, de crainte qu’elle ne hausse le ton ». Le romancier s’en donne à cœur joie pour mettre en scène des héros hauts en couleur, tandis que le récit prend souvent le ton de la parabole pour nous inciter à remettre les pendules à l’heure.
(1) Éditions du Rocher, 232 p., 19,90 euros.
(2) Robert Laffont, coll. « Bouquins », 824 p., 30 euros.
(3) Flammarion, 245 p., 18 euros.
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