Inspirée du livre de Jacques Attali, « Une brève histoire de l’avenir » (Fayard, 2006, nouvelle édition en août 2015), l’exposition éponyme du Louvre s’attache avec grand succès à illustrer ce que l’économiste appelle « les invariants de l’Histoire », autour de quatre thèmes. L’ordonnancement du monde, avec la nécessité de l’échange, ses moments d’expansion et de repli. Le cycle de l’Histoire, naissance, expansion, destruction et promesse d’une nouvelle renaissance. L’élargissement du monde à de nouveaux horizons, à de nouvelles techniques, avec la révolution industrielle, à de nouvelles aspirations. Lesquelles mènent à la dernière partie, qui questionne notre avenir.
Le Chinois Ai Weiwei, qui sait si bien associer dans ses œuvres le passé et la complexité du monde actuel, propose une agora, un lieu de parole dans la Grèce antique, pour se rassembler et échanger. Outre le propos qui ne peut que nous inspirer, les 200 œuvres très bien choisies des différentes civilisations, associées à des commandes contemporaines (Tomás Saraceno, Camille Henrot, Isabelle Cornaro, Chéri Samba…), s’inscrivent naturellement dans cette longue histoire du monde. (Jusqu’au 4 janvier, www.louvre.fr)
Au musée du Quai Branly, on admire la culture du fleuve Sepik, en Nouvelle-Guinée, qui, depuis 3 000 ans, se développe le long des 1 120 km du cours d’eau. Une culture hiérarchisée, présentée à travers la vie d’un village. Maisons différentes pour les femmes et les hommes, ces dernières étant le lieu du culte des ancêtres fondateurs. Toutes les surfaces y sont peintes ou sculptées, avec des objets au symbolisme fort qui ont inspiré les surréalistes et qui, avec leur riche et variée expressivité, gardent aujourd’hui toute leur force. (Jusqu’au 31 janvier, tél. 01 56.61.70.00, www.quaibranly.fr)
Alors que les fêtes de Noël approchent, c’est l’occasion d’aller voir au Musée d’art et d’histoire du Judaïsme l’exposition sur Moïse, qui, dans la religion chrétienne, est une préfiguration du Christ, alors qu’il est pour les juifs le fondateur du judaïsme, lorsqu’il reçoit en don la Torah. Ses nombreuses représentations par les plus grands peintres (Poussin, Philippe de Champaigne, Chagall…) enrichissent le dialogue des cultures. (Jusqu’au 21 février, tél. 01.53.01.86.65, www.mahj.org)
Rappelons trois expositions qui méritent le déplacement. Au Grand Palais, jusqu’au 29 février, « Picassomania », ou comment les contemporains se sont inspirés du maître ; et, jusqu’au 11 janvier, la grande rétrospective d’Élisabeth Vigée Lebrun, très belle portraitiste en France et en Europe, de Louis XVI à Louis Philippe. (Tél. 01.44.13.17.17, www.grandpalais.fr)
À la Fondation Cartier, « Beauté Congo », une vision très colorée d’une riche scène artistique, exposition prolongée jusqu’au 10 janvier. (Tél. 01.42.18.56.50, www.fondationcartier.com)
À voir jusqu’au 3 janvier, la Biennale de Lyon, qui explore le caractère paradoxal de la culture contemporaine dans le monde, car « il n’est pas si simple de laisser le passé derrière soi ». (Tél. 04.27.46.65.60, www.biennaledelyon.com)
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