LE NÉON ? Un gaz « noble » dans la classification de Mendeleïev, incolore et inodore, qui produit une lumière rouge quand un courant électrique le traverse. L’hélium en produit une jaune, l’argon une bleue, ce qui explique le titre de l’exposition, repris de Maurizio Nannucci : « Néon, who’s afraid of red yellow and blue ? ».
C’est Georges Claude qui installe à Paris en 1912 le premier tube et qui, dans les années 1920, vend la première enseigne lumineuse. Un succès urbain et publicitaire à ce jour non démenti. La première œuvre d’art entièrement en néon est un tourbillon lumineux de Lucio Fontana, en 1951. Elle annonce les œuvres abstraites du maître minimaliste Dan Flavin mais aussi de François Morellet, qui joue sur l’aléatoire et l’interactivité.
Contrairement aux apparences, le tube est très malléable, il peut donner du sens, compter avec Joseph Kosuth, faire des jeux de mots avec Bruce Nauman ou raconter une histoire, comme Exit/Exil (la barre du T en moins) pour l’artiste algérien Adel Abdessemed, réfugié politique en France. Il est « signe du désir » dans les tableaux du nouveau réaliste Martial Raysse, peut s’effacer pour laisser une trajectoire, « la Fumée blanche » de Malphettes, disparaître dans « l’Éclipse » de Laurent Grasso, devenir fantôme de tubes pour Fritz Panzer ou aveugler chez Andrea Nacciariti. De scientifique, le néon est devenu œuvre d’art en trente ans.
« Néon, Who’s afraid of red yellow and blue? », La maison rouge, fondation Antoine de Galbert (10, bd de la bastille, 12e, tél. 01.40.01.08.81, www.lamaisonrouge.org), du mercredi au dimanche de 11 à 19 heures, nocturne le jeudi jusqu’à 21 heures. Jusqu’au 20 mai
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