En Bourgogne, l'Abbaye de la Bussière

De la rigueur monastique au luxe gourmet

Publié le 04/12/2017
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Table-Abbaye de la Bussière

Table-Abbaye de la Bussière
Crédit photo : DR

Fondée en 1131, l’abbaye cistercienne connaît son apogée à la fin du XIIIsiècle, quand de nombreux moines occupent ce coin de Bourgogne. Vendu à la Révolution le lieu a connu divers propriétaires jusqu'au rachat en 2005 par les Anglais Clive et Tanith Cummings, qui l'ont transformé en un luxueux hôtel, membre des Relais & Châteaux.

L’ancien cloître, devenu la salle du restaurant Le 1131, épate le gourmet de passage. Dans les salons, les voûtes en croisées d’ogives, les colonnes, les vitraux lumineux et les chapiteaux sculptés se prêtent à de nombreux instants empreints de spiritualité. L’Abbaye a su préserver son patrimoine. Vingt chambres et appartements suréquipés et un parc privé de 7 hectares où il fait bon laisser du temps au temps sont un atout majeur.

Autre point fort et non des moindres, la présence aux fourneaux du chef Guillaume Royer, Meilleur Ouvrier de France 2015. Générosité et saveurs semblent être son credo. Cet enfant du pays, après un parcours remarquable chez les plus grands, dont Lameloise ou la Chèvre d’Or, à Èze, puise son inspiration dans le mirifique terroir local, que ce soit sur les étals des marchés locaux ou chez ses fournisseurs sélectionnés. Du topinambour du potager à l’araignée de mer en passant par le pigeonneau de Bresse, chaque mets du moment est sublimé.

Le restaurant, étoilé par le « Guide Rouge », connaît un sacré succès. L'escalope de foie gras poêlée, pochée aux trompettes-de-la-mort, le chou du Morvan braisé au lard, truffe et comté, le silure de pêche de Saône au beurre mousseux et pamplemousse confit, la pièce de bœuf grillée sous une soubise d’oignons confits, l’exquis pigeonneau, les suprêmes rosés, les cuisses confites à part, sous un jus infusé à la sauge, le lièvre royal de la tradition, farcie au foie gras et braisé 36 heures (pas moins !), avant le chariot des fromages de Bourgogne, tout fait envie.

Remarquable pain de la boulangerie du village, L’Ouchotte, et livre de cave de haute volée. Desserts ? Mont-Blanc à la châtaigne, meringue et sorbet poire, ou fraise marinée, sorbet, jus de décoction, crémeux à l’anis de Flavigny et glace fromage blanc. Les mignardises jouent encore les desserts devant la cheminée dans l’un des nombreux salons de l’Abbaye. Un grand de demain !

Menu du dîner à partir de 98 €. Balade gastronomique accord mets/vins à partir de 195 €.

 

La Bussière-sur-Ouche, tél. 03.80.49.02.29, www.abbayedelabussiere.fr

H. L.

Source : Le Quotidien du médecin: 9624