On passe sur les superhéros, qui savent trouver seuls leur public, et l’on commence le mois (sorties du 5 août) avec un polar français et une comédie américaine. Joann Sfar donne une nouvelle lecture du roman de Sébastien Japrisot « la Dame dans l’auto avec des lunettes et un fusil », avec une actrice britannique de 21 ans, Freda Mayo, et Benjamin Biolay. « Ted 2 », de Seth MacFarlane, voit le retour de l’ours en peluche mal élevé et souvent irrésistible, qui cherche à obtenir le statut de personne.
Le 12 août, Tom Cruise est lui aussi de retour, pour de nouvelles cascades à risque dans la peau de l’agent Ethan Hunt : dans « Mission impossible - Rogue Nation », il affronte les membres superentraînés d’une organisation semant la terreur. Retrouver Jean Rochefort, on ne s’en lasse pas : dans « Floride », de Philippe Le Guay, adaptation de la pièce de Florian Zeller « le Père », jouée avec succès par Robert Hirsch, il a pour fille Sandrine Kiberlain et, niant la maladie d’Alzheimer qui commence à faire ses ravages, veut s’envoler pour la Floride.
Le 19 août, c’est « Antigang », de Benjamin Rocher, qui devrait faire du bruit, se voulant « un "Heat" à la française » : Jean Reno y incarne un flic de légende, en décalage avec son temps, qui, associé à de jeunes flics aux méthodes expériditives, fait face à des braqueurs munis d’armes de guerre. Plus discrets, deux drames, « la Belle Saison », de Catherine Corsini, avec Cécile de France et Izia Higelin, hommage au féminisme des années 1970, à travers la rencontre d’une fille de paysans qui monte à Paris et d’une jeune citadine engagée ; « Amnesia », de Barbet Schroeder, autre rencontre, à Ibiza dans les années 1990, celle d’une femme solitaire (Marthe Keller), qui a rejeté, toute jeune, son pays, l’Allemagne, et sa langue, et d’un musicien de 20 ans qui vient de Berlin. Pour rire, ce sera « Une famille à louer », fable romantique avec enfants de Jean-Pierre Ameris, qui, après « les Émotifs anonymes », met à nouveau en scène Benoît Poelvoorde, en compagnie de Virginie Effira.
C’est aussi une famille artificiellement constituée qui est au cœur de « Dheepan », de Jacques Audiard (le 26 août). Trois Tamouls, un ancien soldat, une jeune femme et une gamine, ont trouvé ce moyen pour fuir la guerre civile du Sri Lanka et se retrouvent dans une cité de la région parisienne où la violence, celle du trafic de drogue, va les rattraper. Se défendant de toute volonté politique, Audiard rend cependant très concrètes les dures réalités de l’immigration ; elles sont incarnées par un acteur principal débutant, Jesuthasan Antonythasan, qui fut lui-même enrôlé à 16 ans parmi les Tigres tamouls, avant de s’enfuir pour la Thailande puis la France. « Dheepan », qui fait coexister mélo et film de genre, n’est pas exempt de schématisations mais mérite amplement d’être vu et discuté.
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