POMPÉI a été détruite en quelques heures par une éruption du Vésuve en 79 après Jésus-Christ. Les recherches menées depuis le XVIIIe siècle nous ont fait découvrir le raffinement de la vie quotidienne de cette ville banale fondée par les Étrusques. De la civilisation romaine, le grandiose était connu par les ruines de ses monuments publics mais la maison et sa vie avaient jusqu’alors gardé ses secrets. D’une surface de 300 à 3 000 mètres, la maison accueille une famille et celle de ses esclaves avec l’eau courante, le chauffage central et le tout-à-l’égout. On y entre par l’atrium décoré de peintures à fresque enduites, images de divinités ou de génies. Une vasque centrale recueille les eaux de pluie, sur les côtés une table de marbre, un puits, un coffre-fort de fer ou de bronze et le laraire, sanctuaire pour les dévotions, avec ses statuettes des dieux lares pour protéger la maison et d’Isis pour les voyages. Une galerie, le tablinium, donne accès à l’espace privé de la maison.
Le triclinium, destiné aux banquets, est la pièce centrale. Orné de peintures et de pavements somptueux, il donne sur le jardin. Le repas se passe allongé sur des lits dont les têtes ont la forme de bustes de satyres ou d’animaux. Sur les tables basses de bronze, la vaisselle commune est en verre de couleurs variées et celle plus recherchée en céramique rouge. Les coupes à boire le vin peuvent être en argent, ainsi que les couverts, qui sont adaptés aux différents mets, pour les poissons et coquillages en particulier. Des lanternes en terre cuite ou en bronze éclairent l’ensemble, parfois portées par une statuette d’éphèbe en bronze.
Les repas sont préparés dans la cuisine sur un trépied posé sur un foyer et l’alimentation est à base de légumes, de viande et de produits de la mer. Le grand cuisinier Apicius nous en a livré des recettes restées fameuses.
Est aussi évoqué le venereum,destiné à la prostitution des esclaves, décoré de ces fameuses scènes érotiques. Ici, les aventures érotiques des Pygmées sur le Nil.
Le jardin, parfois bordé d’un péristyle où l’on retrouve les thermes, peut avoir un potager fleuri et il est habité par une riche végétation, des grottes, des fontaines réalisées en tesselles de pierre, verre et coquillage, et un monde de nymphes.
L’exposition présente à la fois des objets quotidiens de maisons simples mais aussi certains en provenance de villas luxueuses qui illustrent le raffinement de cette société, l’ensemble dans une très belle mise en scène d’Hubert Legall et dans un musée Maillol réaménagé.
« Pompéi, un art de vivre » (www.museemaillol.com), de 10 h 30 à 19 heures (nocturne le vendredi jusqu’à 21 h 30), tous les jours sauf le 25 décembre et le 1er janvier. Jusqu’au 12 février.
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