MANDEREN (MOSELLE)
Robert Doisneau
Robert Doisneau (1912-1994) est le célèbre photographe des « instants de vie », des amoureux, des scènes de rue, des petits métiers, des fragments anodins du temps qui passe. Livres, cartes postales, affiches et autres calendriers ont reproduit à l’infini ses images furtives, pleines de poésie et de vérité, d’un Paris romantique (dont le « Baiser de l’hôtel de ville » est la plus célèbre), du désert de Palm Springs en Californie, ou encore des mines de Lorraine. Plus de 300 photographies composent, au Château de Malbrouck, une rétrospective de son œuvre. On retrouvera avec bonheur l’humaine tendresse que le photographe distilla dans chacun de ses clichés. Willy Ronis, qui fut, comme Doisneau, l’un des photographes phares de l’école humaniste, disait avoir mené dans son œuvre une « quête sincère et passionnée des modestes beautés de la vie ordinaire ». Doisneau fut guidé par le même souci d’authenticité et la même capacité d’émerveillement.
Château de Malbrouck. Tél. 03.87.35.03.87. Jusqu’au 28 août.
LE CATEAU-CAMBRÉSIS
François Rouan
Depuis ses débuts, au milieu des années 1960, François Rouan n’eut de cesse d’explorer le pouvoir de la peinture et son rapport avec l’image. « Je ne sais pas comment on fait une peinture. Je sais plus précisément ce qu’elle n’est pas. L’émotion n’est pas liée à la représentation. La peinture parle toujours contre l’image », affirme l’artiste. Proche de la matière sous toutes ses formes, Rouan a travaillé toutes les textures, s’est emparé de tous les médiums, a utilisé tous les supports et techniques possibles : collages, dessins à l’encre de Chine, au crayon ou à la mine de plomb, découpages, papier et tissus tressés, trituration de pigments, photos (tirages argentiques), films, peinture à la cire… Ses œuvres sont caractérisées par des motifs entrecroisés, des jeux de trames, des symboles dessinés à l’infini, des figures géométriques minimalistes, des traces et des marques. Rouan a également engagé une longue « conversation en peinture » avec les œuvres de Matisse… ainsi qu’avec celles d’autres peintres comme Rothko ou Hantaï. Une expérience plastique toute en « construction et déconstruction ».
Musée Matisse. Tél. 03.27.84.64.50. Jusqu’au 18 septembre.
GIVERNY
La collection Clark, de Manet à Renoir
Des œuvres de Monet, Pissarro, Sisley, Morisot, Manet ; une vingtaine de peintures de Renoir. Des toiles des pré-impressionnistes Corot et Millet. Des compositions de l’artiste académique Jean-Léon Gérôme… Tels sont quelques-uns des trésors qui composent la prestigieuse collection du Sterling and Francine Clark Art Institute de Williamstown (Massachusetts). Un bel aperçu de 72 œuvres nous en est donné au musée des Impressionnismes de Giverny. Entre 1910 et 1950, les époux Robert Sterling Clark (1877-1956) et Francine Clary Clark (1876 – 1960) réunirent avec passion des toiles, principalement celles d’artistes européennes du XIXe siècle. « J’aime tous les artistes, s’ils sont bons dans leur genre », disait Sterling Clark, qui collectionna à la fois les peintres de la Renaissance italienne (tels Piero della Francesca), les Américains comme Winslow Homer et John Singer Sargent, les artistes de l’école de Barbizon et leurs paysages naturalistes, ou encore les postimpressionnistes Bonnard et Gauguin. Une collection d’une grande qualité, constituée par deux amateurs d’art éclairés.
Musée des impressionnismes. Tél. 02.32.51.94.65. Du 12 juillet au 31 octobre.
BORDEAUX
Poussin et Moïse - Du dessin à la tapisserie
À la fin du XVIIe siècle, les ateliers de la manufacture des Gobelins, la prestigieuse fabrique de tapisseries, entreprirent une nouvelle tenture (composée de dix tapisseries) sur l’histoire de Moïse, à partir de huit tableaux de Nicolas Poussin et de deux de Le Brun, Premier peintre du Roi. On retrouve dans cette tenture la même exigence picturale, la clarté et la rigueur, auxquelles répondent la peinture de Poussin, nommé Premier peintre du roi en 1641, ainsi que la grâce et le raffinement, la sérénité et la noblesse qu’il répand dans ses toiles. Le musée des Beaux-Arts de Bordeaux réunit la totalité des dix tapisseries de cette commande royale, ainsi que trois peintures de Nicolas Poussin, un carton de tapisserie, des dessins et des gravures. Poussin fit du classicisme un modèle universel. Avec son cycle sur l’histoire de Moïse, comme dans beaucoup de ses autres toiles, il sut rendre la religion et l’Histoire accessibles, intimes, quotidiennes, tout en méditant sur la place de l’homme dans l’univers.
Galerie des Beaux-Arts, Bordeaux. Tél. 05.56.96.51.60. Jusqu’au 26 septembre.
LE CANNET
Bonnard et Le Cannet
Le musée Bonnard du Cannet a ouvert ses portes en juin. Pour son exposition inaugurale, il propose un parcours autour des œuvres du peintre nabi, « dans la lumière de la Méditerranée », soit une quarantaine de peintures et près de vingt dessins. Ce « classique moderne », qui frôla les limites de l’abstraction, fut en effet irrésistiblement attiré par l’éclat du midi, les arbres en fleurs, les terrasses inondées de soleil et de couleurs chaudes derrière lesquelles foisonnent des frondaisons luxuriantes, les ateliers qu’il occupa et où filtrait le soleil. Tout respire la plénitude, la légèreté, la grâce. Bonnard ne voulait pas « peindre la vie mais […] rendre vivante la peinture ». Et ses toiles exultent, excitées par on ne sait quelle magie du pinceau.
Musée Bonnard. Tél. 04.92.18.24.42. Jusqu’au 25 septembre.
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