Georges Clemenceau (1841-1929), médecin jusqu’en 1876, homme politique radical de premier plan sous la IIIe République, anticolonialiste, dreyfusard, journaliste fondateur du quotidien « la Justice », surnommé « le Tigre » et, en 1918, « le Père la Victoire », était aussi un grand collectionneur d’art asiatique. Les objets exposés de celui qui se disait athée et anticlérical témoignent de cette passion et de sa quête spirituelle du bouddhisme, qui le conduisit en 1920 à voyager pendant six mois en Inde, au Sri Lanka et en Indonésie, itinéraire documenté par un reportage photographique.
À travers les 500 kôgôs japonais (boîtes à encens en grès) utilisés lors de la cérémonie du thé, parmi les 30 00 qu’il possédait, les estampes des maîtres (Hokusai, Utamaro), peintures, masques, céramiques, on découvre son engagement pour le japonisme et celui qu’il aura pour l’impressionnisme. Défenseur du « Balzac » de Rodin, de l’« Olympia » de Manet, il soutient l’ouverture du musée des religions de Guimet, qui sera à l’origine du musée Guimet, et le legs des 4 000 objets de la collection d’Ennery et il installera les 22 panneaux des « Nymphéas » de son ami Monet au musée de l’Orangerie en 1927.
Musée national des arts asiatiques-Guimet (tél. 01.56.52.53.00, www.muséeguimet.fr), tous les jours, sauf le mardi, de 10 à 18 heures. Jusqu’au 16 juin
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