PARIS
« Toujours entre deux pays et deux cultures », comme il aime à la dire, Nori est un Toulousain d’origine italienne. En France, c’est l’éditeur qui est connu, celui qui crée en 1975 « Contrejour »c parce qu’il ne trouve personne pour publier sa tribulation burlesque « Lunettes », puis les premiers ouvrages de Plossu, Ghirri, Salgado, Pierre et Gilles... L’ouverture d’une galerie, la création de revues (« les Cahiers de la photographie » et « Caméra international »), l’édition de 150 ouvrages (Doisneau, Sieff, Ronis, Boubat, Petersen, Giacomelli…) font de lui une figure majeure de la photographie des quarante dernières années. L’Italie, c’est sa partie intime, son adolescence dans les années 1960, ses flirts photographiques, où il capte l’émotion de belles Italiennes, ses vacances sur la côte adriatique. La série « Je vous aime » explore toutes sortes de baisers photographiés sur son écran de télévision pour essayer de comprendre pourquoi son amoureuse l’a quitté. Enthousiaste du cinéma néoréaliste, il en photographie les lieux. « Photobiographe », témoin de son temps, il développe dans son œuvre sa recherche du bonheur et assure grâce à l’édition la reconnaissance de ceux qu’il admire.
Maison Européenne de la Photographie (5/7 rue de Fourcy, 4e, tél. 01.44.78.75.00, www.mep-fr.org), du mercredi au dimanche de 11 à 20 heures. Jusqu’au 04 novembre.
GIVERNY
De Delacroix à Signac, dessins de la collection Dyke
James T. Dyke a commencé il y a 40 ans une collection de dessins européens et américains. Ami et généreux donateur de la National Gallery of Art de Washington, il présente une centaine de feuilles des plus grands maîtres mais aussi d’artistes moins souvent moins exposés (Harpignies, le Belge Georges Lemmen). L’exposition est une histoire du dessin sur un siècle. Nature, miroir de l’âme des romantiques (Delacroix, Isabey, Huet, Chassériau), recherche d’objectivité des peintres de Barbizon (Millet, Rousseau), fluidité des pastels et aquarelles des impressionnistes qui font chanter la couleur (Renoir, Monet, Morisot), intérêt pour la ligne et les arts décoratifs des Nabis (Vuillard, Bonnard). Dyke est un grand collectionneur d’œuvres de Signac et le peintre est présent ici par un ensemble de feuilles très colorées où la technique est libérée du néo-impressionnisme (notre photo, « Eucalyptus à Antibes »,1910).
Musée des impressionnismes Giverny (tél. 02.32.51.94.65, www.mdig.fr), tous les jours de 10 à 18 heures. Jusqu’au 31 octobre.
DJ et médecin, Vincent Attalin a électrisé le passage de la flamme olympique à Montpellier
Spécial Vacances d’été
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