À Paris, au musée Delacroix (1), « Delacroix et l'Antique ». Lorsque Delacroix arrive en 1857, rue de Furstenberg, dans ce qui sera son dernier atelier et aujourd’hui son musée, il y installe en façade des moulages d’œuvres antiques. Lui qui n’a jamais fait le voyage traditionnel des artistes en Italie, c’est à Londres au British Museum, dans les années 1820, qu’il a reçu le choc de l’art grec en découvrant les marbres du Parthénon. Il saura allier la Grèce antique à celle, contemporaine, qui se révolte contre l’empire ottoman, avec « Scènes de massacre de Scio » (1824) et « la Grèce sur les ruines de Missolonghi ». Lorsque, entré à l’Académie, il rédige son « Dictionnaire des beaux-arts », il décrit l’art grec comme « un art vrai », devant Rome et l’art romain.
À Paris, à la Fondation Custodia (2), « En route ! Dessins néerlandais de paysage/ Collection John et Marine van Vlissingen ». Les artistes néerlandais ont toujours été des voyageurs. Du XVIIe au XIXe siècle, ils dessinent leur pays, mais aussi la France, l’Angleterre, l’Afrique. Même ceux, qui n’ont pas voyagé, comme Rembrandt, ont contribué, par la qualité de leur technique, à installer le paysage comme un genre en soi et non comme un fond pour des sujets soi-disant plus nobles. Les 100 dessins de cette très célèbre collection en sont la preuve.
Dans le nord
À Lens, sous le titre « Métamorphoses », le Louvre-Lens (3) a réuni une trentaine d’œuvres des musées du Nord-Pas de Calais pour illustrer les 15 livres et 250 fables des « Métamorphoses » du poète Ovide, qui n’ont cessé d’inspirer les artistes. Avec les bronzes du 1er siècle, peintures de Van Dyck et Delacroix, livres de Picasso, sculptures de Carpeaux et Rodin, ce sont les mythes et l’histoire du monde gréco-romain, avec ses héros dont les noms nous sont familiers, qui se déroulent : Europe, Orphée, Achille, Ulysse, Narcisse, Médée, Icare, et les couples, Diane et Actéon, Mars et Vénus, Persée et Andromède, Pyrame et Thisbé, Vertumne et Pomone…
Au Cateau-Cambrésis, au Musée départemental Matisse (4), « Matisse et la gravure - l'autre instrument ». La gravure a occupé une place très importante chez Matisse (1869-1954) dans l’élaboration de ses figures féminines. Avec un trait précis, il en explore toutes les techniques (pointe sèche, eau-forte, aquatinte, monotype, bois, linogravure, lithographie) au service d’une grande liberté de représentation. Avec 200 œuvres, l’exposition présente les différentes étapes et variétés de son travail, y compris quelques tirages rayés.
Sujets libres
À Toulouse, au musée des Augustins (5), « Ceci n'est pas un portrait - Figures de fantaisie de Murillo, Fragonard, Tiepolo… ». Quatre-vingts tableaux présentent la diversité des figures de fantaisie en Europe du XVIe au XVIIIe siècles. Loin du portrait académique et des courants artistiques, ces œuvres expriment la liberté et la créativité des peintres. Ils représentent ce qui ne fait pas l’objet de commande (les mendiants, les musiciens, le sommeil, le passage du temps) ou l’émotion d’un regard, d’une rencontre, l’apparence des sentiments, la vie intérieure et même l’ambivalence des êtres humains, traitant déjà de la question du genre. Les plus grands artistes s’y sont adonnés, Annibal Carrache, Van Dyck, Jordaens, Hals, Murillo, Fragonard, Greuze, Tiepolo, Giordano, Piazzetta…
(1) Jusqu'au 7 mars. Tél. 01.44.41.86.50, musee-delacroix.fr.
(2) Jusqu'au 30 avril. Tél. 01.47.05.75.19, www.fondationcustodia.fr.
(3) Jusqu'au 21 mars. Tél. 03.21.18.62.62, www.louvrelens.fr.
(4) Jusqu’au 6 mars. Tél. 03.59.73.38.00, museematisse.lenord.fr.
(5) Jusqu'au 6 mars. Tél. 05.61.22.21.82, www.augustins.org.
DJ et médecin, Vincent Attalin a électrisé le passage de la flamme olympique à Montpellier
Spécial Vacances d’été
À bicyclette, en avant toute
Traditions carabines et crise de l’hôpital : une jeune radiologue se raconte dans un récit illustré
Une chirurgienne aux nombreux secrets victime d’un « homejacking » dans une mini-série