Chefs-d’œuvre des églises parisiennes

L’ÉLAN est donné par Henri IV, qui met fin aux guerres de religion, et Marie de Médicis. Le renouveau du sentiment religieux, la création de nouvelles paroisses et l’installation dans la capitale d’ordres religieux assurent des chantiers auxquels participeront les plus grands peintres du siècle. Sous Louis XIII se développe une monumentalité lyrique autour de Simon Vouet de retour d’Italie, à laquelle succède la peinture plus sobre de Nicolas Poussin, à l’origine de l’« atticisme parisien », où s’expriment La Hyre, Champaigne et Le Sueur. L’abbaye du Val-de-Grâce, intacte à ce jour, est le plus vaste chantier religieux mené sous la régence d’Anne d’Autriche. Son programme est exécuté par Champaigne et la coupole par Mignard. Sous Louis XIV, une nouvelle génération de peintres se regroupe autour de Charles Le Brun, La Fosse et Coypel, décorant la chapelle du nouveau chantier de l’hôtel des Invalides. À ces commandes royales s’ajoutent celles des oratoires privés, des tapisseries qui ornaient les églises depuis le Moyen âge et les fameux May, offrande annuelle des orfèvres à Notre Dame, qui, de ce fait, était le plus grand musée de peinture religieuse de l’époque. Ce que sont encore l’ensemble des églises de la capitale.

L’exposition est complétée à Paris par un parcours in situ dans les églises Saint-Eustache, Saint-Nicolas-des-Champs, Saint-Joseph-des-Carmes. Elle se poursuit à Nantes, au musée des Beaux-Arts, dans « Splendeurs sacrées, chefs-d’œuvre du XVII^e siècle français » (du 9 novembre au 20 janvier) ; et à Nancy, dans l’hommage à Jacques Thuillier du musée des Beaux-Arts (du 8 novembre au 11 février).

« Les Couleurs du ciel - Peintures des églises de Paris au XVII^e siècle », Hôtel Carnavalet (tél. 01.44.59.58.58, www.carnavalet.paris.fr), tous les jours sauf le lundi de 10 à 18 heures. Jusqu’au 28 février. Nantes : www.museedesbeauxarts.nantes. Nancy : www.mban.nancy.fr.