À chacun sa route

Vous reprendrez bien un Mokka ? C’est ce que suggère Opel aux fans de la première version, lancée en 2012 et dont les ventes mondiales n’ont jamais vraiment faibli. Pourquoi X et pas Mokka tout court ? Parce que tous les véhicules quatre roues motrices ornées du Blitz adopteront cette appellation à l’avenir. Ce qui laisse évidemment supposer que l’Antara, disparu des écrans radar, renaîtra prochainement de ses cendres.

Sur le fond, rien de changé. Le Mokka X conserve sa fonctionnalité, ses qualités routières et son côté gentiment kamikaze, avec toujours cette fermeté de suspension qui gâche un peu le plaisir, notamment à l’arrière. Nonobstant cette critique, il évolue dans des proportions importantes en termes de design extérieur et d’aménagement intérieur. Avec une face avant plus musclée, mise en valeur par une signature à LED en forme de L et, en option (1 250 €), un éclairage entièrement à LED dont le faisceau lumineux s’adapte selon les circonstances. Le tout s’accompagne du passage automatique feux de route et de croisement inauguré sur l’Astra, plus que jamais la référence maison.

C’est également à l’Astra que le Mokka X emprunte sa planche de bord, l’Opel On Star, qui met en relation le conducteur avec la cellule de Luton (Angleterre) en cas d’accident, de vol ou de panne. Cette redistribution des cartes donne un sacré coup de jeune au Mokka. Le confort des sièges, l’accès aux commandes, l’écran tactile couleur, incluant, entre autres, l’intégration des données du smartphone, la navigation et la caméra de recul, vont dans le sens de l’histoire.

Le Mokka X se donne les moyens de ses ambitions dans un segment de marché en perpétuelle ébullition. Côté moteurs, le 1,4 l 140 ch (à partir de 20 950 €) et le 1,6 l CDTI 136 ch (de 25 450 à 29 100 €, 29 550 €en 4X4) constituent le cœur de gamme. Avec une mention spéciale pour le CDTI, qui a déjà fait ses preuves sur l’Astra.

Sept places de série

On efface tout et on recommence ! Voilà le message envoyé par le Zafira aux 2.7 millions de fans depuis 1999. Comme Renault et Citroën, Opel estime que le monospace a encore de beaux jours devant lui, malgré les agressions dont il est l’objet de la part des SUV et crossovers.

Le nouveau Zafira (4,666 m de long, 1,884 m de large) offre sept sièges individuels de série, une foultitude de rangements (30 au total), une console coulissante sur des rails entre les sièges avant ainsi qu’un ingénieux système permettant de transformer le siège central de la deuxième rangée en accoudoirs. En sus, il ajoute à la dotation de base deux sièges d’appoint (troisième rangée), qui, une fois dissimulés, débouchent sur un plancher plat.

Fidèle à une tradition bien établie, il reprend à son compte le système FlexFix de l’ancienne génération (option), conçu pour recevoir quatre vélos (poids maxi 80 kg). Inclinable à pleine charge, le porte-vélos n’empêche pas l’accès au coffre. Lequel coffre est le point à la fois fort et faible du Zafira. Avec cinq personnes à bord, la capacité de chargement atteint 710 l. En configuration deux places, elle passe à 1 860 l. Mais avec sept personnes, les 152 l modestement alloués aux bagages excluent tout voyage au long cours. Un défaut inhérent à tous les monospaces configurés en sept places.

Comme l’Astra, le gros porteur d’Opel affiche une silhouette affinée, sans pour autant faire oublier ses origines. À l'intérieur, les revêtements moussés, les sièges carénés, l’écran tactile 7 pouces, la planche de bord élégante surfent sur les rives du Premium. Les différentes aides à la conduite (caméra Opel Eye, système anticollision, avertisseur de changement de ligne, régulateur de vitesse adaptatif, connectivité OnStar, éclairage AFL jour/nuit à LED) légitiment la montée en gamme.

Sur route, le Zafira n’est pas trop soumis aux phénomènes de roulis. Accueillant, confortable, sécurisant et lumineux quand il est pourvu d’un pare-brise et d’un toit panoramique (finition Élite), il se positionne en rival assumé du Grand Scénic et du Grand C4 Picasso. Les dévoreurs d’asphalte apprécieront le moelleux, la réactivité et la discrétion du diesel 170 ch.

Prix de 24 850 € (1,4 l 120 ch) à 35 200 € (2 l CDTI 170 ch).

La nouvelle donne

Présentée en première mondiale à Paris*, l’Ampera-e sera lancée l’an prochain. Concurrente des BMW i3, Nissan Leaf, e-Golf et Zoe, elle revendique plus de 400 km d'autonomie, ramenés dans la réalité à 300 km lorsque les conditions climatiques sont les plus défavorables. Cette nouvelle version 100 % électrique se présente sous la forme d’une berline familiale compacte cinq places (4,17 m). Grâce à l’implantation des batteries lithium-ion (288 cellules, 60 kWh) dans le soubassement, le volume du coffre (381 l) est préservé et la hantise de la panne en grande partie évaporée. 

* Mondial de l'automobile, jusqu'au 16 octobre à la Porte de Versailles