PATRICK CHESNAIS incarne un peintre renommé en pleine déprime, malgré une femme aimante et des enfants plutôt attentifs. La soixantaine, les doutes sur son inspiration, la lassitude, l’envie de rien... Alors il part et croise la route d’une adolescente en rupture familiale (Jeanne Lambert). Le film ne raconte que cela. Les quelques jours que l’homme vieillissant et la toute jeune fille vont passer ensemble, l’un y retrouvant le goût de la vie, l’autre le moyen de surmonter ses blessures.
C’est son fils et producteur, Louis Becker, qui a proposé à Jean Becker, 74 ans, d’adapter le roman éponyme d’Éric Holder. Dans un premier temps, le cinéaste trouve le roman « très noir », puis il découvre « le moyen d’y apporter plus de lumière et d’optimiste ». C’est ce que certains lui reprochent. Des bons sentiments et des clichés sur la vieillesse et la jeunesse.
Peut-être. Mais même si l’on ne croit pas au miracle de cette improbable rencontre, on peut être touché par ces deux personnages. Un résultat qui doit beaucoup à l’interprétation nuancée et discrète de Patrick Chesnais, pour lequel, certes, le rôle semblait cousu main. Quant à Jeanne Lambert, elle est parfois tête à claques, ce qui est sans doute le but recherché, d’autres fois attendrissante.
La mise en scène suit le fil du récit avec un classicisme qui pourrait confiner à l’académisme, n’était la confiance du cinéaste dans ses personnages et dans son histoire. Comme dans ses précédents films, dont « la Tête en friche », qui faisait se rencontrer un quasi analphabète et une très vieille dame (Gérard Depardieu et Gisèle Casadesus), il parle avec idéalisme des rapports humains. Qui l’en blâmerait ?
DJ et médecin, Vincent Attalin a électrisé le passage de la flamme olympique à Montpellier
Spécial Vacances d’été
À bicyclette, en avant toute
Traditions carabines et crise de l’hôpital : une jeune radiologue se raconte dans un récit illustré
Une chirurgienne aux nombreux secrets victime d’un « homejacking » dans une mini-série