PARIS
Pour échapper à l’enfermement et à l’oubli de leurs asiles, ils ont tenté de survivre par l’art. Le psychiatre Cesare Lombroso (1835-1909), connu pour sa thèse du « criminel né », s’intéresse aux créations des prisonniers et malades mentaux et assimile le génie créateur à une forme de dégénérescence mentale, alors que Francesco Toris (photo), dans son hôpital, crée « le Nouveau Monde » à partir d’ossements de bovins coupés et sculptés. Le centre culturel parisien de l’art brut et de l’art singulier expose ainsi, avec le concours des collections d’hôpitaux psychiatriques italiens, cent ans de créations, certaines d’artistes reconnus, tels Giovanni Podestà et Carlo Zinelli. C’est aussi un regard sur l’institution psychiatrique, depuis sa création en 1904, avec sa contestation dans les années 1960 après la découverte des neuroleptiques et sa transformation en structure ouverte à partir de 1978.
Halle Saint-Pierre (2, rue Ronsard, 18e, tél. 01.42.58.72.89, www.hallesaintpierre.org), tous les jours de 10 à 18 heures, samedi jusqu’à 19 heures, dimanche de 11 à 18 heures. Jusqu’au 6 janvier 2013.
GIVERNY
Maurice Denis, l’éternel printemps
C’est autour du printemps que fusionnent, chez Maurice Denis (1870-1943), le « nabi aux belles icônes », l’émerveillement pour la nature, l’amour et un profond sentiment religieux, lui qui a fondé les ateliers d’art sacré. C’est aussi une manière d’exprimer son talent de peintre décorateur, comme en témoignent les 80 œuvres de cette exposition. La forêt de Saint-Germain-en-Laye, où il réside toute sa vie, inspire ses tableaux symbolistes (« le Bois sacré », 1899, « le Printemps dans la forêt », 1907). Dans ces paysages ou à Fiesole, en Italie, il développe les thèmes de l’Annonciation et de la Résurrection, qu’il met en scène. Sa vision décorative apparaît dans les ensembles reconstitués pour l’exposition, les trois plafonds de l’hôtel particulier du musicien Ernest Chausson – « Avril » (vers 1894), « le Temps des lilas ou le Printemps » (1896) et « la Famille Chausson » (1899) et « l’Éternel Printemps » (photo), réalisé en 1908 pour le financier Gabriel Thomas, qui associe la touche impressionniste à l’inspiration symbolique.
Musée des impressionnistes (99, rue Claude-Monet, tél. 02.32.51.94.65, www.mdig.fr), tous les jours de 10 à 18 heures. Jusqu’au 15 juillet.
FONTAINEBLEAU
Festival de l’histoire de l’art, du 1er au 3 juin
Avec un pays invité, l’Allemagne, et sur le thème des voyages, ceux des artistes (dont Dürer, photo), des œuvres (« le Jugement dernier » de Memling, les expositions universelles, l’inaliénabilité des collections…), des modèles (entre Extrême-Orient et Occident…), de l’inspiration (celle des artistes contemporains…), 300 spécialistes offrent un panorama de l’actualité du monde des arts. Dans divers lieux de la ville, un festival ouvert à tous, amateurs ou professionnels, curieux ou jeunes, qui reçoivent désormais un enseignement à l’école, tous y trouveront leur compte autour de conférences, débats, projections de films (« le Voyage en Italie », de Roberto Rossellini, « Alice dans les villes » de Wim Wenders...), concerts (« l’Exil américain » de Prokofiev, « le Voyage d’hiver », de Schubert…), salon du livre et visites (Napoléon III et Eugénie reçoivent à Fontainebleau, l’oratoire de Louis XV). Une fête de l’esprit et du regard !
DJ et médecin, Vincent Attalin a électrisé le passage de la flamme olympique à Montpellier
Spécial Vacances d’été
À bicyclette, en avant toute
Traditions carabines et crise de l’hôpital : une jeune radiologue se raconte dans un récit illustré
Une chirurgienne aux nombreux secrets victime d’un « homejacking » dans une mini-série