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Fils adoptif de Jules César, Octavien lui succède dans un triumvirat de dix ans qui s’achève à la bataille d’Actium par la défaite d’Antoine, parti conquérir le Moyen-Orient et resté en Égypte avec Cléopâtre. En 27, il devient Auguste, le vénéré, premier empereur après quatre siècles de République. Le Sénat lui élèvera en remerciement l’Ara Pacis Augustae (l’autel de la paix).
Communicant hors pair, Auguste met en place une image officielle, codifiée par les traits de son visage et sa coiffure et diffusée dans tout l’empire sous forme de buste, statues (l’Auguste de Prima Porta, notamment), reliefs et sur les monnaies. Ce modèle rencontre l’adhésion des notables et des habitants des provinces, qui, en l’intégrant dans des objets privés (gemmes, argenterie), lui manifestent leur soutien. Dans une perspective dynastique, l’empereur fait aussi représenter sa famille, sa femme Livie, sa fille Julie et ses héritiers.
Lui qui mène une vie modeste au Palatin, il réorganise Rome, achève le forum de César avant de réaliser le sien, construit des thermes, le Panthéon, le théâtre de Marcellus pour le peuple. Très attaché à la religion, il rénove et construit des temples et se vante d’avoir trouvé une Rome de briques et laissé une Rome de marbre. Tous les programmes décoratifs célèbrent la paix et son régime, en s’inspirant des chefs-d’œuvre du répertoire grec toutes périodes confondues dans un registre éclectique. Forums, temples, théâtres, thermes se retrouvent dans les 40 provinces qui entourent la Méditerranée et remontent jusqu’à la Germanie. Auguste veut stabiliser les frontières : les plus pacifiées sont gouvernées par les proconsuls, les plus stratégiques restent sous son autorité par l’intermédiaire de légats Il établit le recensement pour toutes, adapte les législations aux usages locaux, préserve les Cités-États et leur laisse la liberté de frapper monnaie.
À son décès, Tibère et Livie lui succèdent. L’empire est prospère et, au-delà de l’aspect politique de l’homme, on découvre l’effervescence artistique du règne. Auguste a imposé une dynastie que même le Sénat ne conteste pas. Elle se prolonge sur 4 générations jusqu’à Néron, qui est sans héritier.
* À voir en façade, « Neo », installation éphémère sur toile de Pierre Delavie à l’occasion de l’exposition, un trompe-l’œil, « nouveau mensonge urbain ».
Grand Palais (tél. 01.44.13.17.17, www.grandpalais), tous les jours, sauf le mardi et le 1er mai, de 10 à 20 heures, le mercredi jusqu’à 22 heures. Jusqu’au 13 juillet.
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