PARIS
À l’occasion du 150e anniversaire de sa naissance, 200 feuilles du sculpteur Antoine Bourdelle (1861-1929) témoignent de « la part essentielle du dessin dans [sa] vie d’artiste ». Il y a ses débuts aux Beaux-Arts de Toulouse, les copies au Louvre de Michel Ange, Carpeaux… et ses prises du quotidien sur le vif. Les danseurs Isadora Duncan et Nijinski, aux mouvements trop rapides, sont réalisés d’après mémoire alors qu’il est praticien dans l’atelier de Rodin. Les portraits de ses proches et ses dessins érotiques sont restés jusqu’à présent confidentiels. Ses « feuilles détachées », comme il les appelle, sont des œuvres abouties toujours signées de son monogramme, un A debout dans un B renversé. Les dessins préparatoires pour ses sculptures, comme l’Héraklès, ou du théâtre des Champs-Élysées sont pour lui essentiels. C’est ce qu’il enseignera à ses élèves, Germaine Richier, Alberto Giacometti en particulier, à l’Académie de la Grande Chaumière les vingt dernières années de sa vie.
Musée Bourdelle (tél. 01.49.54.73.73, www.bourdelle.paris.fr), du mardi au dimanche de 10 à 18 heures. Exposition prolongée jusqu’au 11 mars.
Spot Paintings (1986-2011) de Damien Hirst
Figure majeure de l’avant-garde des années 1980, les Young British Artists, l’Anglais Damien Hirst, né à en 1965, récompensé en 1995 par le prestigieux Turner Prize destiné à un artiste contemporain, est devenu une star internationale. Fasciné par les rapports entre l’art et la mort, pour « que l’art soit plus réel que ne l’est une peinture », il a exposé dans le formol des cadavres d’animaux, inclus dans ses tableaux des papillons naturalisés ou des mouches mortes, dessiné des pilules dans des armoires à pharmacie et son crâne en platine recouvert de plus de 8 000 diamants, « For the Love of God », a été vendu 100 millions de dollars en 2007. Représenté par le célèbre marchand Larry Gagosian, qui expose ses pois, il avait surpris en vendant directement ses œuvres chez Sotheby’s en 2008. Une rétrospective de son œuvre est prévue à la Tate Modern de Londres au mois d’avril.
Jusqu’au 18 février dans les onze galeries Gagosian à travers le monde, à Paris 4, rue de Ponthieu (tél. 01.75.00.05.92 ), du mardi au samedi de 11 à 19 heures.
STRASBOURG
Tomi Ungerer et ses maîtres
Pour les 80 ans de Tomi Ungerer, Strasbourg, sa ville natale, célèbre en 200 œuvres le dessinateur à travers ses sources d’inspirations artistiques. Voyageur infatigable, il s’installe vingt ans à New York, y écrit son premier livre pour enfant, est cartoonist pour des revues américaines (« Harper’s Bazaar », « The New York Times ») et affichiste militant contre la ségrégation raciale et la guerre du Vietnam. Il fait aussi des dessins satiriques de la société américaine, s’engage pour le SPD de Willy Brandt en Allemagne, contre le nucléaire, pour les animaux, illustre des chansons populaires allemandes, publie des dessins érotiques et poursuit ses publications pour la jeunesse. Devant une activité prolixe et si variée, rien d’étonnant à ce que ses inspirations soient multiples, artistes allemands et alsaciens, dadaïstes, surréalistes... et de cette multiplicité il a tiré son originalité. Il « n’imitait personne, mais utilisait beaucoup ».
Musée Tomi Ungerer (Villa Greiner, 2, avenue de la Marseillaise, tél. 03 69 06 37 27, www.musees.strasbourg.eu), du lundi au vendredi de 12 à 18 heures, le samedi et le dimanche de 10 à 18 heures. Jusqu’au 19 février.
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