La cour d’appel de Rennes a confirmé la semaine dernière la culpabilité d’un ancien médecin généraliste et conseiller municipal d’opposition de Tréguier (Côtes-d'Armor), condamné en première instance à quatre ans de prison dont un an ferme pour des agressions sexuelles commises sur huit jeunes patientes, indique « Le Trégor ». La cour d'appel n'a en revanche pas confirmé la peine infligée au Dr Patrick Fournis – âgé de 70 ans et désormais à la retraite – puisqu'elle l'a condamné cette fois à cinq ans d'emprisonnement avec sursis.
L'affaire remonte à janvier 2014, lorsqu'une enquête avait été ouverte à l'encontre du médecin, conseiller municipal à Tréguier, après la plainte déposée par une lycéenne de 17 ans. En 2013, alors que la jeune fille consultait le généraliste pour des problèmes ORL, il lui demande de retirer ses sous-vêtements et effectue une palpation mammaire avant de lui mettre la main « dans la culotte », relate l’adolescente. « Ni son nez, ni ses oreilles » ne sont examinés. La psychologue consultée par la suite par la jeune fille avait décelé un « choc émotionnel ».
Déconcertées
Après cette première plainte et la médiatisation de l’affaire, d’autres victimes s’étaient manifestées aux autorités et avaient livré des témoignages similaires : en prétextant avoir senti un ganglion, le médecin leur demandait d’enlever leur haut et, sans prévenir, procédait à une palpation mammaire, avec une proximité qui « déconcertait » ses patientes. Parmi les 165 femmes interrogées lors de l’enquête, les victimes d’attouchements avaient en commun de venir du lycée de Tréguier – le généraliste étant le médecin de l’établissement.
À la barre de la cour d'appel, le médecin avait dit qu’il y avait « deux menteuses » parmi les plaignantes. « Je suis un vieux médecin maladroit mais je ne suis pas un agresseur », avait-il conclu sans toutefois s’excuser.
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