À Saint-Brieuc, un ancien anesthésiste condamné à huit mois de prison avec sursis pour détention d'images pédopornographiques

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Publié le 06/10/2022

Crédit photo : Voisin/Phanie

Un ancien médecin anesthésiste de 73 ans a été condamné mardi par le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), pour détention d’images à caractère pédopornographique, à huit mois de prison avec sursis, rapporte « Le Télégramme ».

Le médecin avait participé à plusieurs missions humanitaires à l’étranger, notamment au Burundi, au Congo et au Sri Lanka, dans les années 90. Il y aurait pris des photos de jeunes garçons, nus, retrouvées et saisies lors de la perquisition. Lors de l'audience, le prévenu – « dévoré » par des tourments pédophiles depuis l'adolescence – a indiqué que ces photos étaient son « garde-fou », qui l'empêchait de passer à l'acte.

L'affaire a éclaté en 2019, au festival du film de Douarnenez (Finistère) consacré aux minorités sexuelles. Le septuagénaire aurait demandé à un militant s’il pouvait le « mettre en relation avec un réseau pédophile breton ». Un signalement est lancé et l'ordinateur du médecin est saisi : près de 5 000 fichiers relevant de la nudité infantile y sont découverts.

Injonction de soin

« J’ai 73 ans, ce qui est pénalisé aujourd’hui ne l’était pas il y a 50 ans », a lâché le médecin lors de l'audience. « (...) On ne choisit pas d’être ce que j’ai été depuis si longtemps. J’ai limité la casse », a indiqué celui qui a suivi « cinquante ans de psychothérapie ». « On a l’impression que c’est vous, qui êtes victime », a recadré le procureur.

« On a voulu faire de ce dossier ce qu’il n’est pas, a plaidé l'avocat du praticien. Quand il a été interpellé, l’affaire Le Scouarnec était récente. Les gens, à Douarnenez, se sont imaginé qu’il ne bénéficiait plus du réseau pédophile du premier, alors, il en cherchait un nouveau. Ce n’est pas ça du tout. Ce qu’il voulait, c’est parler, partager son expérience avec des gens comme lui. »

L'ancien médecin a été condamné à huit mois de prison avec sursis et dix ans de suivi sociojudiciaire, avec injonction de soin. Il lui est interdit d’exercer toute activité en lien avec des mineurs, et il sera inscrit au fichier des délinquants sexuels.


Source : lequotidiendumedecin.fr