Ancien ministre du Budget sous François Hollande, le Dr Jérôme Cahuzac, 69 ans, avait été condamné en 2018 pour fraude fiscale à quatre ans de prison dont deux avec sursis. L'ancien chirurgien esthétique avait échappé à la prison, sa peine ayant été aménagée sous forme de bracelet électronique.
Interrogé jeudi par LCI pour sa première sortie médiatique depuis des années, l'ancien président de la commission des Finances à l'Assemblée nationale a estimé avoir « payé sa dette » et espérer éviter « un bannissement à perpétuité » de la société.
Le Dr Cahuzac se considère désormais comme « un citoyen comme un autre », après « un très long chemin » pendant lequel il a vu de « l'hostilité » et de « la haine, parfois » dans « le regard des gens ». Dans ce premier entretien, il affiche à plusieurs reprises sa volonté « réparer » et évoque notamment son retour à une activité médicale.
▶️ Jérôme #Cahuzac
— 24h Pujadas (@24hPujadas) February 17, 2022
« J’ai trouvé un chemin qui me permet de réparer les fautes que j’ai commises et j’ai envie de continuer. Retourner à l’hôpital c’était une façon d’être utile à d’autres. »@DavidPujadas#24hPujadas #LCI #La26 ⤵️ pic.twitter.com/JcLB5XbOKN
Sacrilège républicain
À propos de ses affirmations dans l'hémicycle qu'il n'avait pas de compte non déclaré en Suisse, au lendemain de révélations de Mediapart en décembre 2012, le Dr Cahuzac a reconnu le « sacrilège républicain » d'avoir « menti à la représentation nationale ».
En revanche, il a assuré ne pas avoir menti à Francois Hollande. « Il aurait fallu pour cela qu'il me pose la question… », a-t-il dit, affirmant que « jamais, à aucun moment » l'ancien chef de l'État ne lui avait demandé « as-tu oui ou non un compte en Suisse ? ».
Le Dr Cahuzac a exercé depuis comme médecin généraliste à l’hôpital de Bonifacio (Corse-du-Sud) pour « réparer le mal que j'ai fait ».
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