À Munich, un homme, pour des raisons religieuses, protestait contre l’avortement devant des cabinets de médecin, en brandissant des pancartes et en distribuant des tracts. Au bout de deux jours, il s’est vu interdire de nommer le praticien par son nom et d’indiquer aux passants qu’il pratiquait des IVG et même de manifester dans un rayon d’un kilomètre autour du cabinet.
Faisant appel de cette décision, il a obtenu un jugement partiellement favorable de la Cour constitutionnelle allemande, qui siège à Karlsruhe. L’interdiction a été levée, car, a estimé l’autorité supérieure, le médecin n’est pas atteint dans sa personne par les protestations du militant anti-avortement. Tous ceux qui souhaitent manifester devant les cabinets de médecins qui pratiquent des IVG peuvent donc désormais le faire, à condition que les patients ne soient pas fustigés et que les « droits de la personne des gynécologues ne soient pas atteints ».
Il y a là, sans doute, matière à discussion et à arguties judiciaires. Et les médecins allemands ne resteront sans doute pas indifférents face à ce jugement.
En Allemagne, comme en France, l’interruption de grossesse est autorisée jusqu’à la 12e semaine de grossesse. En 2009, 110 694 IVG ont été réalisées, soit 7 pour 1 000 femmes de 15 à 44 ans (en France, en 2007, le taux était de 14,7 pour 1 000 femmes de 15 à 49 ans).
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