À trois jours du second tour de la primaire à gauche, les deux candidats socialistes finalistes, Benoît Hamon (36,3 % des voix) et Manuel Valls (31,1 %), défendent tous les deux un traitement de choc pour la médecine libérale. Pourtant aux antipodes de leur famille politique, ils se retrouvent étrangement sur la limitation de la liberté d'installation.
L'ancien Premier ministre veut aujourd'hui instaurer (après concertation) un « dispositif volontariste » de régulation de l'installation en médecine de ville – ce qu'il n'a jamais défendu à Matignon. Manuel Valls veut surtout « en finir avec les dépassements » et converger de façon progressive vers un tarif unique et opposable. Il n'y aura pas d'augmentation des honoraires sans contrepartie, a-t-il précisé au « Quotidien ».
Benoît Hamon va encore plus loin en souhaitant « déconventionner » les médecins qui feraient le choix de s'installer en zone surdotée. « Cette mesure n’entrave en rien la liberté d’installation du médecin, qui peut toujours choisir de s’y installer : il ne bénéficiera simplement plus du conventionnement », défend le candidat dans son projet politique.
Élu président, Manuel Valls promet aussi de supprimer intégralement le numerus clausus pour augmenter le nombre de médecins. Quant à Benoît Hamon, il soutiendra les médecins qui s'installent dans les déserts en aidant leur conjoint à trouver un travail et en leur facilitant l'accès au logement, à l'école et même à la banque pour obtenir un prêt à taux zéro pour l'achat de matériel médical.
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