L’ASSOCIATION GEMME (Générique, même médicament), qui réunit onze industriels et milite pour le développement du générique, rend publics les résultats d’un sondage sur l’attitude des médecins généralistes face à ces copies de médicaments princeps. Sondés par internet, 63 % des 203 médecins généralistes interrogés se déclarent ainsi favorables au développement des médicaments génériques, et ils sont 60 % à estimer qu’il n’y a aucune raison pour ne pas prescrire de médicaments génériques en première intention.
Pour le reste, les résultats de l’enquête font apparaître des généralistes moins fortement engagés : 47 % se déclarent favorables au développement de la prescription des génériques, soit moins d’un sur deux. De plus, 86 % d’entre eux jugent que ces génériques sont avant tout « un outil pour faire des économies ». Enfin, 81 % de ces généralistes estiment qu’il est plus simple de prescrire en nom de marque qu’en générique. Mais savent-ils que leur logiciel de prescription comprend une fonction DCI (dénomination commune internationale) qui permet de transformer les noms de marque en noms de molécules ? Apparemment pas. Si 72 % des généralistes interrogés déclarent disposer d’un tel logiciel, ils ne sont que 47 % à savoir qu’ils intègrent tous de cette fonction, et ne sont que 32 % à l’utiliser. De plus, si 73 % des médecins interrogés déclarent connaître l’existence du répertoire des génériques, seuls 22 % le consultent régulièrement ou de temps en temps. Des résultats à rapprocher des réponses à une autre question posée dans le sondage : 58 % des généralistes estiment en effet que les génériques sont avant tout l’affaire du pharmacien d’officine, que la loi autorise depuis 1999 à substituer un médicament princeps par son équivalent générique lors de sa délivrance au patient. Plus généralement, 42 % des généralistes se déclarent « fortement engagés » dans la politique du générique, 20 % se posent des questions et aimeraient être rassurés, notamment sur leur qualité de fabrication, et 38 % y sont réfractaires.
Forte de ces enseignements, l’association GEMME a développé un site internet (www.medicamentsgeneriques.info), où médecins, patients ou pharmaciens pourront trouver des informations d’ordre général sur les génériques ainsi qu’un lien direct vers le répertoire des classes thérapeutiques disposant d’un ou plusieurs génériques.
Jusqu’à quatre fois plus d’antibiotiques prescrits quand le patient est demandeur
Face au casse-tête des déplacements, les médecins franciliens s’adaptent
« Des endroits où on n’intervient plus » : l’alerte de SOS Médecins à la veille de la mobilisation contre les violences
Renoncement aux soins : une femme sur deux sacrifie son suivi gynécologique