Les deux ministères compétents (Bercy et la Santé) présentent officiellement ce jeudi le premier projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) de l'ère Macron. Ce budget devrait apporter un peu d'oxygène au secteur de la santé puisque l'objectif national des dépenses d'assurance-maladie (ONDAM) devrait être fixé à 2,3 % l'an prochain (soit 195,1 milliards d'euros). Selon les « Échos », un coup de pouce serait accordé aux soins de ville (2,4 %) par rapport à l'hôpital (2,2 %), marquant un signal en faveur du virage ambulatoire. Un fonds d'innovation organisationnelle est au programme.
Côté recettes, le forfait hospitalier, participation du patient pour chaque journée d'hospitalisation en établissement, serait porté de 18 à 20 euros à compter du 1er janvier 2018. La hausse de ce forfait – dont sont exonérés les bénéficiaires de la CMU, de l'ACS, ou les femmes dans les 4 derniers mois de grossesse – devrait rapporter une centaine de millions d'euros l'an prochain aux hôpitaux.
Mais parallèlement, 4,2 milliards d'euros d'économies devraient être réclamés au secteur en 2018 pour ramener à l'équilibre le déficit global de la Sécu à l'horizon 2020. Ce dernier est estimé à 5,5 milliards d'euros pour 2017 (hors mesures correctrices).
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