DES MÉDECINS LIBÉRAUX qui dévissent leur plaque à la pelle, des petites villes de province, comme La Ferté-Bernard dans la Sarthe, qui se résignent à salarier des médecins pour les attirer, des maisons de santé pluridisciplinaires (MSP) dont on commence à percevoir les inconvénients... L’Union syndicale des médecins de centres de santé (USMCS), qui tient aujourd’hui et demain à Paris son 51e congrès, sent le vent tourner et fourbit ses arguments.
Le thème de ce rendez-vous – « Les Centres de santé et l’hôpital public, une complémentarité au service des usagers » – sera au centre des débats, auxquels sont notamment conviés Jean-Paul Huchon, président de la région Ile-de-France, le Pr André Grimaldi, chef du service de diabétologie à l’hôpital de La Pitié-Salpêtrière, le Dr Yann Bourgueil, directeur de l’Institut de recherche en documentation et économie de la santé (IRDES), le Dr François Aubard, président de la Coordination médicale hospitalière (CMH), Dominique Libault, directeur de la Sécurité sociale, et le Dr Claude Leicher, président de MG-France.
Un plateau qui témoigne du regain d’intérêt manifesté pour les centres de santé, à la mesure de la désaffection que connaît l’exercice libéral. Ces structures ambitionnent de devenir « une des réponses adaptées aux défis que doit relever la médecine de proximité », précise le Dr Éric May, président de l’USMCS. Lequel verrait bien les centres de santé en partenaires des hôpitaux publics pour organiser l’offre de soins de premier recours de façon pertinente à l’échelon d’un bassin de vie.
Des tables rondes émailleront ce congrès qui se tiendra à l’ASIEM, 6 rue Albert de Lapparent dans le 7e arrondissement de Paris. Parmi elles, on peut citer : « Les Centres de santé, une alternative pertinente face à la désertification médicale », ou encore « La gouvernance des centres de santé ». Pour le Dr Éric May, « le seul paiement à l’acte n’est plus possible dans la mesure où il favorise une médecine opportuniste au détriment d’une approche globale du patient. Les centres de santé sont une médecine de qualité qui s’adresse à tous, sans exclure les pauvres. »
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