Pas de coercition, réaffirme Édouard Philippe, en visite dans une MSP du Cher

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Publié le 02/05/2018
Édouard Philippe

Édouard Philippe
Crédit photo : AFP

Matignon s'est délocalisé pour trois jours dans le Cher. Pour sa première journée dans ce département frappé par la pénurie médicale (avec une densité médicale de 30 % inférieure à la moyenne française), Edouard Philippe s'est rendu ce mercredi dans la maison de santé pluridisciplinaire de Sancoins, créée en 2015.

Pour le Premier ministre, une chose est sûre, « la maison de santé de Sancoins est un exemple remarquable de solution au problème de l’accès aux soins ». Sur Twitter, Edouard Philippe énumère les recettes proposées par ce type de structure « pour libérer le temps médical pour les patients » : pluridisciplinarité, traitement des « petites urgences » permettant de désengorger les urgences hospitalières, formation de stagiaires qui pourront assurer les remplacements, recours à la télémédecine… 

Lors de cette visite, le Premier ministre a également pu prendre le pouls de l'équipe présente – étudiants en stage, infirmiers, secrétaire.

Pression des élus

En présence des délégués sur l'accès aux soins (le Dr Thomas Mesnier, député LREM de Charente, et Élisabeth Doineau, sénatrice Union centriste de Mayenne) et de plusieurs représentants des institutions (assurance-maladie, conseil régional, ARS…), le chef du gouvernement a pu échanger avec les médecins sur les difficultés d'accès aux soins.

Selon le Dr Élisabeth Guesdon, médecin généraliste de la MSP, le Premier ministre a appelé les médecins à s'organiser entre eux et à se retrousser les manches pour proposer des solutions permettant d'assurer une offre de premier recours. « Il était très à l'écoute et les échanges ont été conviviaux. Le Premier ministre a clairement indiqué qu'il était contre les mesures coercitives. Mais il a rappelé qu'il y a une véritable pression de la part des élus », relate au « Quotidien » le Dr Élisabeth Guesdon, qui a beaucoup œuvré avec les acteurs de santé locaux pour voir aboutir le projet de MSP en 2015. 


Source : lequotidiendumedecin.fr