Faut-il avoir peur de la santé numérique ? Limiter le recours aux urgences ? Créer de nouveaux métiers de soins ? Le territoire est-il un nouvel échelon de la démocratie sanitaire ?
Tous ces thèmes seront l'objet de débats lors de la 6e université d'été organisée à Lyon les 2 et 3 septembre 2016 par l'Agence nationale d'appui à la performance des établissements de santé et médico-sociaux (ANAP).
Pour la deuxième année consécutive, les usagers sont invités à participer aux débats. « Ces universités sont interactives. Elles sont destinées à échanger avec tous les acteurs concernés sur notre système de santé, de façon conviviale et informelle, explique le Dr Christian Espagno, directeur associé à l'ANAP. L'an dernier, les usagers avaient souligné l'importance de ne pas céder à la tendance des soignants et des gestionnaires d'utiliser un langage ou un mode de pensée trop spécifiques. Il faut décrire de façon très claire et efficace ce que nous souhaitons mettre en place. »
Pas des assemblées de technocrates
Lors de l'université d'été de Tours en 2015, les usagers ont montré leur volonté de s'approprier le parcours de soins. « Ils ont proposé des parcours plus fluides pour les personnes en perte d'autonomie, dans le cadre des dispositifs PAERPA. La hiérarchie des priorités des usagers n'est pas toujours la même que celle des professionnels », observe le Dr Espagno.
Les usagers ont suggéré de développer des programmes de formation et d'accompagnement pour les représentants des malades ou encore le recours aux patients experts.
Cette année, les organisateurs espèrent accueillir des représentants d'associations d'usagers mais aussi des citoyens lambda. Ils souhaitent également attirer davantage de médecins. « Ils ne représentaient que 6 % des participants l'an dernier. Notre souhait est de renforcer cette participation de praticiens et de personnels soignants de terrain », souligne le Dr Espagno. « Ces universités d'été ne sont pas des assemblées de technocrates mais des rencontres pratiques, opérationnelles. Elles sont l'occasion de rencontrer des médecins qui ont une expérience concrète des soins et qui peuvent la partager », conclut-il.
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