EN CETTE FIN de campagne électorale « où se raconte n’importe quoi », le Dr Michel Combier, président de l’UNOF (généralistes de la CSMF) défend le bilan conventionnel et détaille son combat syndical pour la « valorisation de la médecine générale ». Selon les calculs de l’UNOF, 800 millions d’euros ont été consacrés entre 2005 et 2008 à la progression des honoraires généralistes de façon directe (hausse du C) ou indirecte (forfait médecin traitant). « On ne part pas de rien… », a-t-il répliqué aux procureurs de la convention.
Le Dr Combier a rappelé au passage que la lutte tarifaire continuait pour « l’application des accords signés », avec un grand nombre de médecins qui appliquent le mot d’ordre du C à23 euros.
Mais surtout, le syndicat de généralistes propose aujourd’hui, en dix points, une réforme assez ambitieuse de la rémunération en médecine générale qui amorce la CCAM clinique (réforme des consultations en fonction de leur contenu et de leur complexité), entérine la diversification (paiement à l’acte complété par des forfaits) et permettrait, selon le Dr Combier, de payer les généralistes « non pas plus mais mieux ».Objectif : mieux payer les actes à forte valeur ajoutée.
Le plan de l’UNOF passe par un acte de base à 25 euros minimum pour toutes les spécialités médicales (base de la CCAM clinique), la création d’un C2 généraliste (consultations complexes liées aux pathologies chroniques, consultations à multiples motifs), l’extension du forfait ALD (non pas pour tous les patients mais pour ceux porteurs de pathologies lourdes, patients âgés et en EHPAD) ou encore la création d’un forfait « structure » modulable (sur la base d’un cahier des charges organisant le secrétariat, l’informatisation, les dossiers médicaux partagés…). Le syndicat préconise la création de nouvelles consultations dédiées mieux honorées (dépistage des troubles cognitifs, consultation majorée de prévention pour les 6-16 ans, consultations « facteurs de risques » à des âges clés, actes lourds de coordination des soins dans le cadre du parcours de soins) et réclame le paiement 4C/heure pour les régulateurs libéraux engagés dans la PDS.
« On s’adapte à l’évolution du contenu et des motifs de consultation, estime le Dr Combier. Il faut libérer du temps médical et permettre aux généralistes de se recentrer sur les patients qui en ont vraiment besoin. »
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