Prendre rendez-vous directement à l'hôpital pour un patient, faciliter la transmission des comptes rendus d'hospitalisation, être en contact avec un médecin senior : tels sont les objectifs du programme « médecins partenaires », mis en place il y a un an par l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP), avec la Caisse nationale d'assurance-maladie (CNAM), la Société française de médecine générale (SFMG) et l'ASIP santé, l'agence française de la santé numérique.
Plus de 2 000 praticiens libéraux sont aujourd'hui engagés dans ce programme, précise le CHU francilien. Des engagements ont été pris qui correspondent aux sujets jugés prioritaires par les médecins de ville.
Généralisation de la messagerie sécurisée
Premier engagement : une liste de numéros dédiés assurant aux médecins de ville un contact permanent et séniorisé à l'hôpital. Huit établissements assurent ce service : l'hôpital Avicenne (Bobigny), Bicêtre, Louis-Mourier (Colombes), Henri-Mondor (Créteil) et, à Paris, Cochin, l'HEGP, la Pitié-Salpêtrière et l’Hôtel-Dieu.
La deuxième requête des médecins portait sur la prise de rendez-vous en ligne directement dans un service hospitalier pour leurs patients. Aujourd'hui, 14 hôpitaux de l’AP-HP ont ouvert un service de prise de rendez-vous en ligne spécifique.
Enfin, la dernière demande des médecins de ville était d'assurer la transmission rapide des comptes rendus et documents de sortie via une messagerie sécurisée. C'est chose faite depuis septembre 2017, selon l’AP-HP, qui affirme « avoir généralisé la messagerie sécurisée à partir de son système d’information interne (Orbis) et ouvert 5 000 boîtes de messagerie sécurisée à ses professionnels ».
Parcours spécifiques
Ce partenariat ville/hôpital se décline avec les centres de santé, comme celui de Gennevilliers, inauguré en juillet par Agnès Buzyn, et qui accueille des praticiens de l'hôpital de Colombes afin d'assurer des consultations de médecine spécialisée.
Prochaine étape pour les hôpitaux publics parisiens : réduire les délais d’envoi des comptes rendus d’hospitalisation et des lettres de sortie des patients chroniques. « Des parcours spécifiques autour de la BPCO ou de l’insuffisance cardiaque se déploient autour de plusieurs pôles de santé et d’équipes d’hôpitaux », précise l’AP-HP.
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