Les syndicats de jeunes médecins retirent leur préavis de grève mais restent sur leurs gardes

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Publié le 28/10/2016

C'est un soulagement du côté des structures de jeunes. Les étudiants (ANEMF), internes (ISNI et ISNAR-IMG), chefs de clinique (ISNCCA) et jeunes médecins (SNJMG et ReAGJIR) saluent la décision des députés qui ont rejeté dans la nuit de jeudi à vendredi le conventionnement sélectif des médecins libéraux en zone surdense. Les jeunes médecins s'apprêtent à retirer leur préavis de grève commun déposé le 27 octobre. 

La mobilisation a payé, les députés ont entendu la voix des jeunes, a tweeté Antoine Oudin, le président de l'Association nationale des étudiants en médecine (ANEMF).

 

« Nous allons retirer notre préavis mais nous resterons attentifs aux propositions de la campagne politique qui s'annonce », témoigne le Dr Émilie Frelat, présidente du Syndicat national des jeunes médecins généralistes (SNJMG). Une information également confirmée au « Quotidien » par le Dr Étienne Pot, vice-président de l'ISNCCA.

Même son de cloche du côté de la structure des internes en médecine générale (ISNAR-IMG). « Nous nous félicitions du retrait de l'amendement ! Nous voyons cela comme une ouverture au dialogue », indique sa présidente, Camille Tricart.

Contacté par « le Quotidien », l'ISNI a également confirmé lever le préavis mais demeurer « vigilant ».

Faire des propositions sur la démographie médicale

L'ensemble des structures avait été reçu par plusieurs députés PS le 25 octobre juste avant la première lecture du PLFSS 2017 à l'Assemblée Nationale. Une rencontre jugée productive et constructive. « Les députés ont saisi le problème de la démographie médicale, souligne William Gens, en charge des perspectives professionnelles à l'ANEMF. Le travail avec les autres structures de jeunes va se poursuivre, le dialogue est établi cela nous permettra de travailler sur des nouvelles propositions sur la démographie médicale. Nous resterons unis. »

Seul bémol, les syndicats regrettent que ce sujet « important » ait été discuté en nocturne en présence de très peu de parlementaires (une quarantaine au plus, NDLR). « La problématique de la démographie médicale ne doit pas être bâclée en séance. C'est un problème auquel il faut s'attaquer de manière intelligente », précise l'ANEMF.


Source : lequotidiendumedecin.fr