LES NÉGOCIATIONS entre la CNAM et les syndicats de médecins libéraux, dans le cadre de la commission de la nomenclature, sur l’évolution de certains tarifs des spécialités cliniques ont donné lieu à quelques surprises, et modifié certaines dispositions de la convention.
Les médecins de famille ont ainsi obtenu de pouvoir coter la majoration FPE (5 euros) pour les consultations des nourrissons à l’occasion du 8e jour, du 9e mois et du 24e mois. Dans ces trois cas, le généraliste pourra demander 33 euros au lieu des 28 euros actuels. « Nous avons fait valoir à l’assurance-maladie que les consultations pédiatriques ne concernaient pas seulement les pédiatres », souligne le Dr Claude Leicher, président de MG France. Environ 80 % des consultations des nourrissons de 24 mois sont réalisées par des généralistes, précise le Dr Leicher.
Côté médecins spécialistes, la dernière commission de hiérarchisation des actes médicaux (CHAP) a ressemblé à une soupe à la grimace. Les dermatologues ont appris que l’acte de biopsie cutanée (19,99 euros), dont le cumul est rendu possible avec une consultation dans la convention, ne sera finalement coté qu’un demi-acte supplémentaire. Après avoir déjà imposé aux gynécologues et aux généralistes la cotation d’un demi-frottis en plus de la consultation, la CNAM a tranché pour les « demi-biopsies ». L’Union nationale des médecins spécialistes confédérés (UMESPE-CSMF) n’apprécie guère. « L’association à taux plein d’une consultation de dermatologie et d’un acte de biopsie était parfaitement arbitrée dans la négociation conventionnelle, indique le Dr Jean-François Rey, président de l’UMESPE, et elle a été dévalorisée secondairement après la signature de la convention pour des raisons financières. » Selon le Dr Rey, « une partie de l’accord tombe à travers la CHAP ». L’UMESPE demande à Xavier Bertrand d’intervenir auprès de l’Assurance-maladie « pour rendre justice aux dermatologues, obstétriciens et gynécologues médicaux. »
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