L'Union syndicale des médecins de centres de santé (USMCS) réaffirme son soutien indéfectible au tiers payant après la décision d'Agnès Buzyn d'en reporter la généralisation prévue début décembre.
Dans un communiqué commun avec les gestionnaires de la Fédération nationale (FNCS) et les dentistes salariés des centres de santé (SNCDCS), le syndicat présidé par le Dr Éric May « salue » l'intention de la ministre de conserver le principe de déploiement du dispositif de dispense d'avance de frais totale à tous les patients.
« Le taux de tiers payant des centres de santé atteint 99,2 %, annonce le syndicat en se fondant sur le récent rapport de l'IGAS sur le sujet. Les centres de santé et leurs professionnels s'en félicitent, mais rappellent que cet effort (évalué à 3,50 euros par acte, NDLR) est aujourd’hui à leur entière charge. »
Personne ne doit renoncer aux soins
« Oui, il faut être certain que personne ne renoncera aux soins. Oui, l'urgence c'est aussi le tiers payant techniquement faisable. Oui, le coût du tiers payant, bien connu des centres de santé, doit être compensé », scandent les médecins salariés.
À ce titre, l'USMCS réclame des gages à la ministre de la Santé.
Porteurs de valeurs sociales et avocats de l'accès aux soins pour tous (en secteur I et sans avance de frais), les médecins salariés exhortent Agnès Buzyn à veiller à ce que les centres de santé « demeurent partout et toujours à but non lucratif » – en référence à un projet d'ordonnance qui donnerait la possibilité à des cliniques commerciales de gérer des centres de santé. Ils souhaitent également la création d'une compensation financière des charges induites par la gestion du tiers payant « tant qu’aucune solution technique simple et unifiée n’aura été mise en place ». Pour ce faire, l'USMCS suggère à la ministre d'imposer aux caisses des régimes obligatoires et complémentaires un calendrier et une obligation de résultat.
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