« Beaucoup de médecins généralistes l’ignorent mais depuis plusieurs années, l’Académie nationale de médecine est préoccupée par leur situation. » Le Dr Claude de Bourguignon en est, lui, plus qu’averti, et pour cause : il fait partie de la « commission XVI » (paritaire académiciens-généralistes) installée en 2002 au sein de l’Académie par le Pr Ambroise-Thomas pour décortiquer la médecine générale. Il se souvient : « Cette commission nous a permis de découvrir la connaissance parfaite de ces académiciens sur les difficultés de la médecine générale. Certains ont exercé en libéral, beaucoup ont gardé des relations fortes auprès de généralistes anciens élèves ou amis. »
Pour Claude de Bourguignon, il était « important que les universitaires écoutent les souhaits de médecins généralistes expérimentés, prennent en compte le désir de travailler autrement des nouvelles générations, le nombre croissant des femmes qui seront très bientôt majoritaires ». Il attendait qu’« en dehors de toute urgence, de tout dogme, de toute pression, l’Académie mène une réflexion objective et approfondie pour donner aux futurs généralistes libéraux un enseignement adapté à leur rôle de pivot central du système de santé ». Le Dr de Bourguignon en est convaincu : « La médecine générale est une spécialité magnifique et difficile qui mérite autre chose que d’être choisie par échec. C’est l’avis de tous les membres de notre commission, académiciens et médecins généralistes confondus. »
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