Les médecins seront-ils demain autorisés à passer outre à la sacro-sainte interdiction de la publicité ? Alors que le Conseil d'État recommande une ouverture de la réglementation, un sondage* révèle que les Français seraient favorables à ce que les blouses blanches communiquent davantage en direction du public.
Pourtant, on ne peut pas dire que nos concitoyens sont très informés du contexte. Cette enquête Opinion Way/Elsan – présentée ce vendredi au Festival de la communication santé de Deauville — montre que seuls 7 % d'entre eux ont eu vent d'une réflexion en cours à ce sujet. Mais qu'importe : ils sont 64 % à se dire favorables à cette éventualité. Et ils sont aussi nombreux à estimer que cela permettrait pour le patient de disposer d'une information « honnête » (63 %), « loyale » (61 %), voire « désintéressée » (42 %).
Surtout connaître le montant des honoraires
En fait, c'est surtout concernant les paramètres économiques (68 %) pratiqués que les Français voudraient être informés en priorité. Mais de l'avis d'une majorité (58 %), la démarche devrait aussi leur permettre de comparer les professionnels de santé avant de prendre la décision de consulter.
Concrètement, c'est sur les honoraires (65 %), puis sur les horaires (55 %) et sur les actes pratiqués (54 %) que le public souhaite être d'abord informé. Des critères qui figurent d'ores et déjà sur l'annuaire santé ameli que gère l'assurance-maladie. Une part non négligeable des personnes interrogées aimerait par ailleurs être renseignée sur le parcours du praticien lui-même : 47 % voudraient ainsi être plus au fait de ses différentes spécialités, 30 % de son parcours professionnel, 29 % de ses différentes formations et diplômes et 25 % des diplômes et de la formation de ses remplaçants.
Sur quels supports les praticiens doivent-ils communiquer ? Si l'information doit forcément transiter par internet, les Français sont plus partagés sur le support à utiliser de préférence : 41 % souhaiteraient un site web géré par les pouvoirs publics, 37 % une plateforme de rendez-vous et 32 % le site web du professionnel.
* Sondage auprès de 1012 personnes majeures interrogées en ligne du 10 au 12 octobre 2018
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