N'entendant pas laisser le champ libre à ses concurrents, la Fédération des médecins de France (FMF) a adressé une lettre ouverte à la ministre de la Santé pour lui proposer de « mettre fin à la concurrence » entre la médecine de ville et l'hôpital, « délétère pour les Français et leurs finances ».
« Le temps est venu de déposer les armes », assène son président le Dr Jean-Paul Hamon, qui souhaite redéfinir clairement les missions des deux acteurs. « Effacez la dette de l'hospitalisation publique, demande carrément le syndicaliste à Agnès Buzyn, donnez les moyens à l'hôpital de remplir son rôle d'hospitalisation (dans ses murs) et permettez aux libéraux de prendre en charge l'ambulatoire et les soins non programmés. » Le syndicat appelle de ses vœux un « vrai parcours de soins » et une coordination plus étroite entre les libéraux et l'hôpital. La FMF cite des exemples d'initiatives locales opérationnelles dont pourraient s'inspirer les pouvoirs publics : la plateforme de coordination Entr'Actes dans l'Essonne, l’HAD libérale de Lorient ou encore le dispositif de télémédecine Télémédica.
Pas en reste, MG France réclame « un cap, des échéances et des moyens » pour financer les soins primaires. Le syndicat de généralistes organisera un grand colloque à Paris le 14 septembre prochain au cours duquel interviendront notamment le directeur de la CNAM Nicolas Revel et le rapporteur général du budget de la Sécurité sociale, le député LREM Olivier Véran.
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