Non-signataire de la nouvelle convention médicale, à 63 % des voix, la CSMF a entamé une campagne interne (mails, réseaux sociaux) sous forme de « feuilleton » expliquant son refus de parapher ce texte et appelant les médecins à continuer le combat.
Dans le premier épisode, mardi, la centrale polycatégorielle explique que le cumul d'une loi de santé « délétère » et d'une convention « dogmatique » se traduira par « deux grands perdants, la santé des Français et la médecine libérale ». Une photo de Marisol Touraine complète le tableau inquiétant…
Deuxième salve ce mercredi : la CSMF fait le lien entre son rejet de la convention et le refus du « new deal » par la CNAM. Une allusion au grand plan d'investissement sur la médecine libérale, estimé à 1,5 milliard d'euros, que la Confédération avait réclamé en vain à l'Assurance-maladie. Cette fois, on devine le tableau de Delacroix « La Liberté guidant le peuple », le drapeau tricolore étant remplacé par le logo de la CSMF avec ce slogan : respect, liberté, reconnaissance. En tout, six épisodes se succéderont jusqu'à l'université d'été de la CSMF qui se tiendra sur la presqu'île de Giens, du 9 au 11 septembre, temps fort de la rentrée médicale.
Joint ce jeudi, le Dr Jean-Paul Ortiz, président du syndicat, tourne déjà la page de la longue séquence conventionnelle : l'objectif est d'élaborer rapidement de nouvelles propositions et de passer tous les candidats à l'Élysée au banc d'essai afin de « se projeter » pour obtenir « une autre politique de santé » en 2017.
La carte de l'alternance politique ? « Tout est ouvert mais, grâce au refus de la CSMF, le dossier de la médecine libérale n'est absolument pas clos, juge le Dr Ortiz. Cela replace la CSMF au cœur des choix en matière de politique de santé. »
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