Le Regroupement autonome des généralistes, jeunes installés et remplaçants (ReAGJIR) ne voit (presque) que du positif dans les changements qui vont impacter la profession en 2017.
Première avancée, la possibilité pour les médecins à tarifs opposables de bénéficier d'un congé maternité ou paternité, introduite dans la loi de financement de la sécurité sociale 2017 (LFSS). Les praticiens concernés pourront ainsi toucher environ 3 000 euros par mois durant tout le congé (pendant une durée maximale de 16 semaines), en plus de l'indemnité assurance-maladie. La mesure, qui doit être mise en place par les partenaires conventionnels, « est très attendue par tous les jeunes médecins », précise le Dr Sophie Augros, présidente de ReAGJIR.
Le nouveau contrat de praticien territorial médical de remplacement (PTMR), également introduit dans le budget de la Sécu, enthousiasme le syndicat. Il doit permettre aux remplaçants de médecine générale de s'engager dans des zones sous-dotées en contrepartie notamment d'une garantie minimale de rémunération. « Nous nous réjouissons de ce type de mesures incitatives », rappelle la chef de file de ReAGJIR.
Des mesures complémentaires encore attendues
Contrairement à la plupart des syndicats de médecins « seniors », les jeunes généralistes sont également favorables au tiers payant généralisé, qui est étendu depuis le 1er janvier à tous les patients pris en charge à 100 % par la Sécu (pour la grossesse et les patients en ALD).
« (...) À condition que tout soit mis en œuvre pour que ce ne soit pas plus compliqué et lourd administrativement, précise le Dr Augros. Le tiers payant avec l'assurance-maladie obligatoire se passe bien mais tout reste à éclaircir avec les complémentaires. »
ReAGJIR note également le passage, au 1er mai, de la consultation à 25 euros pour les généralistes en secteur I, l'arrivée de nouvelles consultations longues et complexes ou encore la possibilité de déclarer un médecin traitant pour les enfants de moins de 16 ans.
« Les changements annoncés vont dans le bon sens mais nous espérons des mesures complémentaires dans le but d'accompagner la pratique d'une médecine humaine et solidaire et d'aider les zones déficitaires pour un égal accès aux soins (...) », conclut le Dr Sophie Augros.
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