Les médecins n’ont pas apprécié le rapport récemment dévoilé par « les Échos » qui révélait une hausse des fraudes à l’assurance-maladie (+ 17 %) portant l’ardoise totale à près de 200 millions d’euros pour l’année 2014.
La Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) regrette notamment que l’article ait cité le « cas classique du médecin qui facture des visites à domicile fictives, en tiers payant et qui remplit et signe les feuilles de soins à la place de l’assuré ».
« Cette illustration est abusive et sans aucune donnée statistique, estime le syndicat, qui fulmine contre la stigmatisation des médecins. L’expérience montre que dans la plupart des cas il s’agit d’erreurs de facturation et non de fraudes. »
Mauvaise opération de com’
La divulgation de ce rapport a entraîné une vague de réactions des médecins sur lequotidiendumedecin.fr.
Scared s’offusque contre une mauvaise « opération de com’ ». « On continue à nous livrer à la vindicte publique fort opportunément peu avant le vote de la loi de santé : probable contre-feu allumé d’avance en prévision de notre mobilisation », ajoute une consœur.
D’aucuns estiment que les professionnels sont plus facilement montrés du doigt que les assurés (leur part de fraude est estimée à près de 39 millions d’euros, soit environ 20 % du total). « De nouveau, on accuse les professionnels de santé de fraude en soulignant que ceux-ci sont sanctionnés par leurs ordres et on omet volontairement de dire que les plus grosses fraudes viennent des patients », affirme pour sa part Leréveildhypocrate.
Un autre lecteur, RDZ, relativise le chiffre et s’interroge sur ce qu’il recouvre : « Essayons de savoir et connaître ce qu’est la définition de la CPAM du mot fraude : erreur de datage = double facturation = fraude, AT non validé = fraude, utilisation du NS = fraude ? »
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