Fosfomycine, amoxicilline, azithromycine… : feu vert au « pharmacien prescripteur » dans le cadre de la délivrance protocolisée

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Publié le 11/05/2021
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Crédit photo : Phanie

C'est une réforme qui avait fait grand bruit, provoquant de très vives réactions médicales contre le principe du « pharmacien prescripteur ». Introduite par la loi de Santé de juillet 2019, la délivrance protocolisée autorisait le pharmacien d’officine à délivrer des médicaments normalement sur prescription médicale obligatoire, pour certaines pathologies présentées comme bénignes – comme des cystites aiguës ou des angines – et dans le cadre de protocoles définis par la Haute Autorité de Santé (HAS) inscrits dans le cadre dans un exercice coordonné. 

La liste des premières molécules vient de tomber. Un arrêté publié ce mardi au « Journal Officiel » précise les deux premières pathologies concernées : pollakiurie et brûlures mictionnelles non fébriles chez la femme de 16 à 65 ans, avec délivrance de fosfomycine trométamol, pivmecillinam ; et odynophagie chez les patients de 6 à 45 ans, avec délivrance possible d’amoxicilline, céfuroxime-axetil, céfpodoxime-proxétil, azithromycine, cefotiam hexetil, clarithromycine et josamycine.

Information obligatoire du médecin traitant

La dispensation protocolisée ne concerne toutefois qu’un nombre restreint d’officines. Elle reste en effet conditionnée aux protocoles inscrits dans un exercice coordonné – équipes de soins primaires, maisons et centres de santé ou communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS). La délivrance devra également se faire « sous réserve d'une information du médecin traitant désigné par le patient », précise l’arrêté. 

Par ailleurs, deux protocoles nationaux de coopération (avec l'infirmier et le pharmacien d'officine au sein d'une structure pluri-professionnelle) ont déjà été autorisés : le renouvellement de traitement des rhinoconjonctivites allergiques saisonnières des patients de 15 à 50 ans et la prise en charge de l’éruption cutanée vésiculeuse prurigineuse chez l’enfant de 12 mois à 12 ans.


Source : lequotidiendumedecin.fr