PREUVE DE SON implication croissante dans ce dossier, le président de la République consacre aujourd’hui sa matinée à la médecine de proximité. Pour la sixième fois depuis son élection, il se rend, sur le terrain, à la rencontre de médecins libéraux. En 2008, il y avait eu Bletterans (dans le Jura) – Nicolas Sarkozy avait visité une maison médicale –, puis il avait fallu attendre 2010 pour voir le chef de l’État réitérer et… multiplier les déplacements de ce type. En février, il était à Mondoubleau (Loir-et-Cher) et observait in vivo une seconde maison pluridisciplinaire ; en avril, il profitait d’un saut à Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis) et de la visite d’un groupe médical pour annoncer le C à 23 euros en 2011 ; un mois plus tard et un peu plus au sud, le président déjeunait à Bouglon, dans le Lot-et-Garonne, avec douze professionnels de santé ; en juillet, il était à Brie-Comte-Robert, en Seine-et-Marne, et s’invitait à l’hôpital local avant de présider une table ronde sur le thème… de la médecine de proximité. Au fil de ces voyages, le ton et les temps ont changé (« le Quotidien » du 26 novembre) ; un « new deal » s’est peu à peu noué entre l’Élysée et les médecins libéraux.
Rebelote, donc, aujourd’hui. Nicolas Sarkozy a choisi Orbec, dans le Calvados où, afin de compléter son panel de structures libérales de proximité, il va visiter un pôle de santé (lire ci-dessous), avant de présider une nouvelle table ronde. L’Élysée a fixé le menu des débats : « les conditions d’exercice des métiers de la santé, les difficultés posées par la démographie médicale en zone rurale et l’exigence d’accès aux soins », précise le programme. Le chef de l’État se déplace en bonne compagnie puisque sont également du voyage Xavier Bertrand, ministre du Travail, de l’Emploi et de la Santé, Nora Berra, secrétaire d’État chargée de la Santé, et Élisabeth Hubert, qui vient de rendre au gouvernement son rapport sur l’avenir de la médecine de proximité (« le Quotidien » du 29 novembre). Une somme à laquelle Nicolas Sarkozy a déjà prévenu qu’il donnerait rapidement des suites concrètes.
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