« Les caisses d’Alsace refusent le moindre allégement de la procédure du tiers payant contre générique (TPCG) qui génère des tensions inadmissibles entre pharmaciens, patients et médecins », fulmine le syndicat Union Généraliste (UG), la branche généraliste de la FMF.
Très remontée contre la méthode, UG invite depuis cette semaine ses adhérents à prescrire « le plus possible en NS, en respectant bien sûr la volonté des patients ». Cette action a un but, précise le Dr Claude Bronner, président d’UG. « Nous souhaitons que la région Alsace, déjà en retard en matière de substitution, décroche encore plus. Ce type d’action est la seule chose que les caisses comprennent, et nous espérons qu’elles n’exigeront plus cette mention obligatoirement manuscrite et en toutes lettres ».
Le Dr Claude Bronner, dont la pétition pour l’abandon de la mention NS manuscrite et en toutes lettres a récemment réuni plus de 5 300 signatures au niveau national (400 dans la seule région d’Alsace), ne décolère pas. « Il n’y a pas que les médecins à qui les caisses cassent les pieds avec cette disposition ridicule à l’heure des ordonnances électroniques, indique-t-il au « Quotidien ». Il y a aussi les pharmaciens à qui elles refusent de rembourser le 1/3 payant quand ceux-ci l’ont accordé aux patients en l’absence d’une mention NS manuscrite en toutes lettres ».
Punition.
Claude Bronner, dont le syndicat est majoritaire en Alsace, a envoyé un courrier électronique aux pharmaciens de la région pour leur expliquer sa démarche. « Il s’agit là d’une consigne syndicale parfaitement légale, et si les caisses s’avisaient de ne pas respecter les textes conventionnels (prévoyant l’usage de la mention, N.D.L.R.), elles trouveraient à qui parler », y explique-t-il notamment.
Il explique en outre que les patients ne seront pas pénalisés par ce mouvement et continueront à bénéficier du TPCG, du moins si le médecin prend bien soin de porter la mention non substituable en toutes lettres et manuscritement.
Le Dr Claude Bronner rappelle qu’Union Généraliste n’est opposée ni aux génériques, ni à la prescription en DCI, ni à la mention NS. « Mais UG refuse la punition de l’écriture à la main de cette mention, dont le seul but est de décourager les prescripteurs de l’utiliser, afin de faire remonter le taux de substitution », rappelle-t-il.
Et pour que le message en direction des caisses soit bien clair, Claude Bronner insiste : « Pour l’instant, de mot d’ordre est valable pour la semaine du 12 au 17 novembre. Mais si les caisses continuent à rester sourdes à nos revendications, nous le relancerons pour tout le mois de décembre ».
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