C'est une bonne nouvelle pour les médecins concernés : les remplaçants libéraux auront droit à une indemnité pour perte de revenus liée au Covid-19, se félicite ce jeudi le Regroupement autonome des généralistes jeunes installés et remplaçants (ReAGJIR).
« À la suite d'un travail conjoint entre le ministère, la CNAM, l’ACOSS et ReAGJIR, et grâce au soutien de plusieurs structures syndicales, une indemnisation pour perte d’activité sera accessible et versée aux remplaçants libéraux, explique Laure Dominjon, présidente de la structure jeune. Nous sommes satisfaits d’avoir été entendus et que les médecins remplaçants soient reconnus comme des acteurs de terrain à part entière et soutenus en cette période difficile. Reste à voir le calcul proposé et la mise en place de cette indemnisation. »
Difficulté d'identification
Selon une enquête de ReAGJIR, publiée en mai, la crise sanitaire a été aussi un choc financier pour les jeunes. 68 % des remplaçants qui avaient des contrats prévus en mars ou avril ont eu au moins un remplacement annulé sur ces deux mois alors que la moitié de ce panel avait déjà signé avec leur praticien remplacé. Les jeunes installés et remplaçants ont accusé une chute moyenne de leur chiffre d'affaires de plus de 40 % en mars et de 52 % en avril.
Des discussions étaient en cours depuis plusieurs semaines pour débloquer une aide au bénéfice des remplaçants. Mais la Caisse avait mis en avant son incapacité à identifier leur situation dans le cadre du dispositif de perte d'activité. « Leur chiffre d’affaires et leur taux de charge étaient jusque-là inconnus de la CNAM, rendant impossible la mise en place d’une indemnisation de la perte d’activité comme pour leurs confrères installés », ajoute Laure Dominjon. Les remplaçants n'avaient donc pas été intégrés dans la première version du téléservice Amelipro. Il semble donc que le travail des différentes administrations permettent désormais l'extraction de données exploitables.
Les médecins libéraux installés ont de leur côté obtenu une indemnité au titre de la baisse d'activité : au 31 mai, 80 000 médecins avaient formulé une demande d'aide, représentant un bonus moyen de 4 100 euros.
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