« Tous les moyens ne sont pas bons. » Le message de MG France, le premier syndicat de généralistes, aux caisses d'assurance-maladie est clair : il continuera de soutenir les médecins poursuivis par leur caisse primaire d'assurance-maladie (CPAM) pour avoir suivi le mot d’ordre de consultation à 25 euros, lancé le 6 janvier 2016 par le syndicat, avant que la revalorisation de l'acte ne soit effective.
Ce mouvement de contestation tarifaire a eu des conséquences, rappelle MG France, puisque depuis le 1er mai 2017, à la suite de la signature de la convention médicale en août 2016, le tarif de l'acte de base du médecin généraliste en secteur I est effectivement de 25 euros. « Cette victoire est d’abord celle des médecins généralistes qui ont suivi notre mot d’ordre », indique MG France, qui exprime « sa gratitude et sa reconnaissance » à ces médecins.
Pour autant, les poursuites amorcées contre les médecins généralistes ayant suivi le mot d'ordre ne se sont pas taries. Et certaines sanctions prononcées ne vont pas dans le sens de l'apaisement, selon MG France. Le syndicat du Dr Claude Leicher cite le cas de la CPAM de Rouen qui a prononcé trois mois de non-prise en charge des cotisations sociales à l'encontre du Dr Jean-Marie Gendarme, généraliste dans la petite ville de Criel-sur-Mer (Seine-Maritime).
Recours devant le tribunal administratif
« Cette sanction apparaît d’autant plus démesurée qu’elle est supérieure à d'autres prononcées pour des dépassements de même type, précise le Dr Gilles Urbejtel, trésorier de MG France. La moyenne est plutôt d’un mois de non-prise en charge des cotisations sociales. »
Afin de prouver son soutien aux médecins poursuivis, MG France a donc décidé d'organiser une souscription de solidarité. « L'idée est de demander une participation à nos adhérents pour rembourser les pénalités des généralistes condamnés car, finalement, nous avons tous fini par avoir le C à 25 euros », indique le Dr Urbejtel.
MG France indique par ailleurs qu'il accompagnera le recours du Dr Gendarme devant le tribunal administratif, où ce dernier a décidé de poursuivre la CPAM.
Jusqu’à quatre fois plus d’antibiotiques prescrits quand le patient est demandeur
Face au casse-tête des déplacements, les médecins franciliens s’adaptent
« Des endroits où on n’intervient plus » : l’alerte de SOS Médecins à la veille de la mobilisation contre les violences
Renoncement aux soins : une femme sur deux sacrifie son suivi gynécologique