Mobilisé de longue date sur la question de la souffrance au travail, le collège français des anesthésistes-réanimateurs (CFAR) a lancé une campagne nationale de sensibilisation auprès des médecins, à l'occasion du colloque Soins pour les soignants.
Intitulée « Dis, doc, t'as ton doc ? », cette initiative part du constat que 80 % des praticiens français n'ont pas de médecin traitant personnel. « Les effets néfastes de l’autodiagnostic, de l’automédication et des consultations trop tardives auprès des confrères ne sont plus à démontrer. Il faut aujourd’hui changer de culture : c’est possible ! », argumente la commission ad hoc du CFAR, chargée de la santé des anesthésistes-réanimateurs au travail.
Avec cette campagne, le CFAR souhaite favoriser un meilleur suivi personnel de la santé pour tous les médecins libéraux et hospitaliers, quelle que soit leur spécialité, de l’entrée en faculté de médecine jusqu’à la retraite. L'objectif est aussi d'inciter les médecins à choisir le plus précocement possible un médecin traitant.
Le ministère appelé en soutien
Le CFAR souhaite que les partenaires médicaux, syndicaux et institutionnels ainsi que les pouvoirs publics s'associent à son initiative. Le ministère de la Santé est invité à soutenir cette démarche « dans une déclinaison réglementaire d’incitation », en cohérence avec le plan pour la qualité de vie au travail que Marisol Touraine a promis aux soignants, en particulier aux infirmiers et aux médecins, concernés au premier chef.
Selon une récente étude, 65 % des médecins estiment que la vulnérabilité psychologique des professionnels peut affecter la qualité des soins au point de mettre en danger la vie de leurs patients.
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