Il y a quelques jours, le Dr Laurent Pons, généraliste à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), découvrait avec surprise et colère que sa caisse primaire lui refusait la prise en charge d'un entretien prénatal précoce (EPP) – une consultation spécifique pour anticiper les difficultés d'une grossesse.
Le motif de ce refus de prise en charge ? La cotation 2,5 C utilisée à cette occasion n'existerait plus, le C ayant été remplacé par le G, nouveau code de la consultation de référence à 25 euros, et le C2 par l'APC (avis ponctuel de consultant).
Reçu par sa caisse primaire lundi 6 novembre, le Dr Pons, adhérent du SML et vice-président de l'URML Pays de la Loire, en est ressorti un peu plus rassuré. « On m'a assuré que le 2,5 C existait toujours, il s'agissait en fait d'un problème de paramétrage du côté de la Sécu, ceci expliquant les rejets de la caisse », indique le Dr Pons, qui souligne la « bienveillance » de la CPAM dans cette histoire.
Diversifier l'activité
Le généraliste est en revanche plus remonté contre... les syndicats signataires de la convention, qui n'ont selon lui « aucune connaissance de la nomenclature ». « Il faut que ces syndicats nous aident à utiliser ces actes, que ce soient ceux de la nomenclature générale (NGAP), la classification commune des actes médicaux (CCAM) ou ceux qui sont non remboursés pour qu'on les prenne à bras-le-corps », insiste le Dr Pons.
Selon lui, si l'ensemble des généralistes étaient informés des actes existants et savaient s'en servir, « nous pourrions diversifier notre activité et enfin avoir de réelles actions de santé publique ».
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