198,5 milliards d'euros.
C'est le montant de la consommation de soins et de biens médicaux (CSBM*) enregistrée en France en 2016. « Après un ralentissement en 2015, les dépenses de santé sont en hausse de 2,3 % sur un an et ont retrouvé leur dynamisme », observe la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (DREES, ministère), dans son dernier opus consacré aux comptes de la santé.
Cette croissance est principalement portée par les soins hospitaliers et, en ville, les dépenses d'auxiliaires médicaux et des médecins. Les dépenses à l'hôpital, qui ont représenté 92,3 milliards d'euros, ont progressé de 2,2 % en 2016, essentiellement en raison d'une hausse des volumes, les prix étant restés stables. Le secteur hospitalier privé (21,1 milliards) progresse de 2,1 %.
L'ensemble des soins ambulatoires (106,2 milliards) n'est pas en reste avec une embellie des soins de ville (+3,3 %). Les dépenses d'auxiliaires médicaux (infirmiers, kinés…) ont été très dynamiques (15 milliards, +4,4 %), de même que les soins des médecins et des sages-femmes (20,6 milliards, +2,7 %). « Cette accélération s'explique principalement par la survenue de deux épisodes d'infections grippales en 2016 et par la croissance du volume des actes techniques des spécialistes », analyse la DREES. Pour autant, les dépenses de consommation de médicaments de ville se sont stabilisées (+0,3 %), la baisse des prix (-3,7 %) ayant modéré la hausse des volumes (+4 %).
Selon la même enquête, les dépenses de santé ont représenté environ 2 975 euros par Français en 2016. Au total, l'assurance-maladie a pris en charge 77 % de ses soins médicaux, soit 152,8 milliards d'euros, les mutuelles et autres complémentaires santé en ayant financé autour de 13 %. La part à la charge des ménages est restée stable (8,3 %) par rapport à l'an dernier.
La France se situe parmi les pays d'Europe dont le reste à charge des patients est le plus bas. En 2015, dans les quinze pays d'origine de l'Union Européenne, la part laissée à la charge des ménages s'établissait en moyenne à 15 % de la dépense courante de santé.
* Cet agrégat recouvre les soins hospitaliers, les soins de ville, transports, médicaments et autres biens médicaux (optique, prothèses, petits matériels…)
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