Une semaine après leur grève contre le « coup de rabot » prévu par le budget de la Sécurité sociale, les syndicats de biologistes se disent prêts à « accepter un compromis » mais ils exigent une réponse sous 48 heures, selon un courrier adressé ce mardi à l'Assurance-maladie.
Après le bras de fer, le dialogue a bien repris : lundi matin, les quatre syndicats de biologistes libéraux ont été reçus par le directeur de l'Assurance maladie, Thomas Fatôme. Une réunion qui s'est « soldée sur une maigre ouverture », regrettent toutefois leurs présidents dans la lettre, dont l'AFP a obtenu copie.
Visibilité
Toujours opposés aux économies pérennes initialement réclamées (qui selon leurs calculs auraient représenté plus d'un milliard d'euros de ponction), les biologistes restent disposés à « contribuer à l'effort de guerre » l'an prochain pour 250 millions d'euros – dont 105 millions au titre des tests Covid et 145 millions sur les autres examens.
Mais les biologistes vont désormais plus loin et veulent « donner de la visibilité » au secteur « en acceptant un compromis couvrant la période 2024-2026 » prolongeant ce rabais de 145 millions d'euros, à condition de signer « un accord triennal excluant toute autre nouvelle baisse de tarif ». « Cette nouvelle proposition est (notre) ligne rouge », ajoutent-ils, affirmant qu'il leur est « impossible d'aller plus loin » que cet « effort total de 685 millions d'euros sur quatre ans ».
Grève des libéraux début décembre
Les syndicats attendent désormais une réponse « par écrit avant mercredi soir » et préviennent que si aucune avancée notable n'a lieu dans ce délai, ils envisagent de lancer de nouvelles actions sur le terrain, dans le sillage de la grève de trois jours suivie, selon eux, par 95% des laboratoires la semaine dernière. Ils évoquent notamment « une action conjointe » avec les syndicats de médecins libéraux, qui appellent, de leur côté, à la fermeture des cabinets les 1er et 2 décembre.
Contactée par l'AFP, l'Assurance maladie confirme avoir « reçu les premières propositions des biologistes », qui « sont le signe que le dialogue se poursuit ». Mais cette discussion « s'inscrit dans le cadre » du budget de la Sécurité sociale (PLFSS) qui « reste le mandat pour l'Assurance maladie ».
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