L'échéance se rapproche à grands pas pour les médecins libéraux. Dans une interview parue dans « Le Monde » ce mardi, le directeur général de la Cnam, Thomas Fatôme, a confirmé que les négociations de la prochaine convention médicale s'ouvriront « début octobre ». Elles nourriront et s'articuleront avec l'examen du budget de la Sécu (PLFSS) pour 2023 ainsi que la concertation de l'exécutif sur la santé qui devrait être lancée le 3 octobre au Mans, selon le quotidien du soir.
Selon le DG de la Cnam, la future convention comportera « un important volet financier et tarifaire » mais aussi des outils d'accompagnement des médecins comme les assistants médicaux, la télémédecine ou les incitations à l'installation en zone sous-dense. S'agissant des assistants, Thomas Fatôme a rappelé qu'il était prêt à mettre « tous les sujets sur la table pour lever les freins » qui peuvent persister (financement, contreparties de patientèle suivie, problème de locaux).
Contreparties
Surtout, le patron de l'Assurance-maladie ne ferme pas la porte à une revalorisation de la consultation. « Il est normal que le tarif évolue, a fortiori dans ce contexte d'inflation », indique-t-il au « Monde ». Pour autant, celle-ci pourrait s'accompagner de contreparties ou « d'engagements » comme celui de s'impliquer « encore davantage dans la permanence des soins, les soins non programmés ou les consultations en zone sous-denses ».
Enfin, interrogé sur la coercition à l'installation, Thomas Fatôme se retranche derrière le législateur. « Nous appliquons la loi et, si le cadre législatif est amené à évoluer au Parlement, nous en tirerons les conséquences », conclut-il.
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